France, 1913

Cuirassés classe Bretagne

Les trois cuirassés de la classe Bretagne, lancés avant la grande guerre et terminés au début, étaient la seconde série de Dreadnoughts Français. Plus grands et dotés de pièces de 340 mm au lieu de 305 mm, ils bénéficiaient donc d’une puissance de feu accrue, notamment du fait que la tourelle centrale se situait dans l’axe. Ils subirent après 1918 nombre de modifications, dont la modification des affûts de leurs pièces, afin d’augmenter leur hausse en 1921-23, puis leurs chaudières à charbon furent en partie changées pour des chaudières à Mazout en 1927-30 et enfin en 1932-35, ils reçurent de nouvelles superstructures, postes de direction de tir, télémètres, et de l’artillerie secondaire antiaérienne. Ils reçurent également de nouvelles pièces de 340 mm, tandis que leurs machines passaient toutes à la chauffe au mazout, tandis que leur casemate et leur réduit central voyait leur protection grandement améliorée. Le Lorraine reçut en outre un hydravion, avec hangar, grues et catapulte à la place de sa tourelle centrale de 340 mm.

Durant le conflit, eu après l’armistice, le Bretagne et le Provence étaient présents à Mers-el-Kébir lors de la remise de l’ultimatum de l’amiral Somerville à l’amiral Français Gensoul. Les tirs de l’escadre Britannique firent mouche et le Bretagne, touché dans une soute à munitions, explosa, faisant de nombreuses victimes. Le Provence faillit subir le même sort et fut gravement avarié. On fut contraint de l’abandonner, et elle coula lentement dans la rade. On la renfloua et on la conduisit à Toulon pour réparations. Elle reprit du service mais se saborda comme le reste de la flotte en novembre 1942. Le cuirassé Lorraine était de son côté présent à Alexandrie lors de l’opération « Catapult », et fut interné et désarmé jusqu’en 1943, ou l’unité rejoignit les FNFL. Elle reçut des modifications aux USA, et servit en Méditerranée. De 1945 à 1953, elle servit de navire-école et fut désarmée et convertie en coque utilitaire, étant finalement démolie la même année.

 

Le Bretagne à Mers-el-Kébir en juillet 1940

Le Bretagne à Mers-el-Kébir en juillet 1940

 

Spécifications techniques

Déplacement 21 000 t. standard -26 200 t. Pleine Charge
Dimensions 165 m long, 28 m large, 7.3 m de tirant d’eau
Machines 4 hélices, 4 turbines Rateau-Bretagne, 9 chaudières Guyot Du Temple, 120 000 cv.
Vitesse maximale 21,5 nœuds
Blindage Ceinture 305 mm, réduit central de 250 mm, pont 65, tourelles 340 mm, blockhaus 340 mm
Armement 10 pièces de 340, 8 pièces de 100 mm AA, 8 de 37, 12 de 13.2 mm AA, 2 TLT SM, 2 avions
Équipage 850