L’Europe est envahie, les armées ont été défaites, mais certaines personnes ont décidé de continuer le combat. La résistance s’organise via Londres ou certains gouvernements se réfugient (par exemple les gouvernements norvégien, belge ou polonais). Les réseaux de résistance sont reliés à l’Intelligence Service. En juin 1940, la France Libre est crée et a pour meneur le général Charles de Gaulle et on voit l’apparition des Forces Françaises Libres. En juillet 1940, ces forces ne comptent que 7 000 hommes basés en Grande-Bretagne. En automne 1941, ils sont plus de 70 000 et une partie de l’empire colonial français rejoint les FFL.

 

Résistants dans un maquis

Résistants dans un maquis

En France, de nombreux mouvements de résistances sont créés dès la défaite de juin 1940. Sont créés au sud : « Libération Sud » (1940), « Combat » (1941) et « Franc-Tireur » (1942). Les réseaux de résistances au nord sont : « Libération Nord » et « Défense de la France ». Les réseaux du nord se développent plus vite due à l’occupation allemande. En juillet 1942, la France Libre prend le nom de France Combattante.

Le 27 mai 1943 a lieu à Paris (rue du Four) la première réunion du Conseil National de la Résistance présidée par Jean Moulin. Grâce à cela, les mouvements de résistances sont unifiés. Lors de cette réunion est réclamé à l’unanimité la création à Alger d’une gouvernement dirigé par de Gaulle. Le Comité Français de Libération Nationale est créé le 3 juin 1943, mais sa présidence est partagée entre de Gaulle et le général Giraud. À l’automne 1943, de Gaulle évince Giraud et devient seul maître à bord au Gouvernement Provisoire de la République Française. Les Forces Françaises de l’Intérieur sont créées en 1944 et sont sous les ordres du général Koenig. Elles participeront à beaucoup de batailles, en particulier lors de la Libération au cotés des Alliés. Eisenhower estima que leur soutient équivalait à celui de 15 divisions.

 

Affichage des arrêts de mort

Affichage des arrêts de mort

Les Britanniques organisent des réseaux de renseignements, ils soutiennent la presse clandestine (et la radio BBC permet de rester en contact avec l’Europe occupée), organisent des parachutages d’armes et de matériel de transmission pour faciliter les opération des FFI mais aussi pour préparer le débarquement allié en Normandie. Les mouvements de résistances communistes prennent leurs ordres de Moscou. Ces partisans ne cessent de harceler les Allemands. Ils sabotent le matériel allemand, organisent des évasions de prisonniers et d’aviateurs alliés abattus. Ils mettent en place une contre-propagande à l’aide de journaux clandestin et de tracts. Leur mode de vie les oblige à changer d’identité, de domicile (ils se rencontrent dans des lieux cloisonnés) et doivent souvent abandonner leurs familles pour ne pas leur faire courir de risques. Les réseaux sont organisé de telle sorte que ses membres ne connaissent que peux d’autres membres du réseau, pour éviter qu’ils ne les dévoilent au cas ou ils seraient interrogés et torturés par les Allemands.

 

Des résistants s'entraînent à l'embuscade

Des résistants s’entraînent à l’embuscade

La Résistance est d’une efficacité remarquable, en grande partie grâce au soutient des civils. Ils cachent des Juifs et des résistants dans leurs maison. De plus, certains ouvriers employés de force par les Allemands aident les résistants : lors de la construction du mur de l’Atlantique, les Français qui y travaillaient fournir beaucoup de plans et d’informations à la Résistances. Ils sabotent également le matériel pour retarder la construction.

En Yougoslavie et en Grèce, des guerres civiles éclatent entre résistants royalistes et résistants communistes. En Yougoslavie, les résistants communistes de Tito reçoivent l’appui de Londres. En août 1944 à lieu l’insurrection de Varsovie, menée par la résistance polonaise. Celle-ci comptait sur le soutient des Soviétiques situés à quelques kilomètres de là. L’insurrection est écrasée dans le sang. Beaucoup y voit un geste de Staline lui ayant permit d’éliminer des gens qui auraient pu prendre le pouvoir en Pologne après la guerre.

 

Deux résistants de Rochefort vont être fusillés au champ de tir de Chef-de-Baie, en novembre 1941

Deux résistants de Rochefort vont être fusillés au champ de tir de Chef-de-Baie, en novembre 1941

En Allemagne la résistance est faible, en particulier à cause de la répression qui est terrible. De plus, lorsque Chamberlain (qui soutenait la résistance allemande) serra la main à Hitler à Munich en 1938, la résistance allemande (symbolisée par le jazz, musique proscrite) se retrouva toute seule. Malgré cela, certains groupes sont créés, par exemple la « Rose Blanche » formé d’étudiants catholique qui distribuèrent des tracts antinazis de juin 1942 à février 1943. Ils furent arrêtés et décapités à Munich le 22 février 1943. Le 20 juillet 1944 fut organisé un attentat contre Hitler avec l’aide des britanniques. Ils placèrent une bombe dans son bunker en Prusse-Orientale. L’attenta tua plusieurs officier mais le Führer ne fut que légèrement blessé (la bombe, qui était dans une mallette, ayant été déplacée sous une épaisse table en chêne par un des officiers. Rommel fut soupçonné d’avoir trempé dans cet attentat, il se suicida.

 

Des résistants sabotent une voie ferrée

Des résistants sabotent une voie ferrée

Depuis la capitulation de septembre 1943, l’Italie est occupée par les Allemands et la résistance s’organise. Cependant, la répression est terrible : les Allemands envoient un peu partout des unités auxiliaires de prisonniers russes ou ukrainiens volontaires qui font régner la terreur. Les SS et la Gestapo s’efforcent de démanteler les réseaux. Tout résistant arrêté est torturé. Les forces de police des pays occupés sont aussi chargées de ce genre de missions. Mais elles sont plus ou moins efficaces selon le « degré de collaboration » des policiers, on en verra même aider des résistants. Certains résistants sont envoyés en camps de concentration, le décret « Nacht und Nebel » permet de les faire disparaître sans laisser de traces.

 

Résistant français auprès d'un soldat allié

Résistant français auprès d’un soldat allié

 

L’une des grandes armes de répression allemande est l’exécution pure et simple de résistants sur la place publique. Ils sont fusillés ou pendus, parfois pour avoir été dans le même bar qu’un résistant au mauvais moment. Des centaines de villages sont rasés en Biélorussie et en Russie. En 1942, le village de Lidice en Tchécoslovaquie fut totalement détruit après l’assassinat du Reichprotektor par des résistants tchèques. Le 9 juin 1944, la population du village d’Oradour-Sur-Glane est exterminée par des SS de la division Das Reich. Le 25 août, 124 habitants du village de Maillé sont tués par les Allemands.

 

Résistants en train de préparer leur armement

Résistants en train de préparer leur armement

 

Monument des partisans français à Strečno (Slovaquie) D.R

 

 

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