URSS

 
Soldat de 2ème classe, division d’infanterie, 1939

Le soldat de 2′ classe participa à la désastreuse « guerre d’hiver » contre la Finlande. Il porte le traditionnel casque à pointe connu sous le nom de shelm mais appelé dubionovka en référence au légendaire commandant de cavalerie russe Budjenny. La casquette à visière, ou Jurashka, présentait une coiffe et un bandeau kaki, et elle était passepoilée dans la couleur de l’arme. Sa visière et sa mentonnière étaient noires, et à l’avant figurait une étoile rouge à cinq branches. Lors des combats contre les Finlandais, le shelm se révéla inefficace contre les grands froids et il fut remplacé en 1940 par une casquette en toile grise munie de rabats en fourrure, l’ushanrka. Fait notable de la conception de l’égalité dans l’armée Rouge, les rabats des officiers étaient en véritable fourrure, tandis que ceux des gradés étaient en fourrure artificielle. Comme l’indique la couleur rouge framboise de l’étoile et des pattes de col, nous avons là un soldat d’infanterie. Son sac en toile abrite un masque à gaz.

Maréchal de l’Union soviétique, Armée Rouge, 1940

Le personnage est le maréchal Timoshenko, commandant du District militaire de Kiev et commandant en chef des forces soviétiques durant la guerre de Finlande. Il porte son nouvel uniforme de parade, qui comprend une élégante tunique grise passepoilée de rouge (les généraux et maréchaux recevaient un manteau gris à passepoil rouge). La casquette grise de l’uniforme de parade des généraux et des maréchaux était équipée d’un double cordon or au-dessus de la visière et d’un insigne constitué d’une étoile rouge en laiton émaillé sertie dans une cocarde de 30 mm. Pour les insignes de grade, des étoiles d’or remplaçaient les losanges émaillés sur les pattes de col des généraux, tandis que les maréchaux arboraient des couronnes de laurier surmontées de l’étoile dorée. Sur chaque manche, les maréchaux portaient une grande étoile brodée de fil d’or, au-dessus de deux chevrons entrecoupés d’une guirlande de laurier sur fond rouge. Timoshenko arbore les décorations suivantes (de haut en bas) : l’étoile d’or de héros de l’Union soviétique; deux ordres de Lénine; trois ordres de la Bannière rouge; et la médaille du 20` Anniversaire de l’armée Rouge.

Adjudant-chef, division de cavalerie, 1941

L’adjudant-chef porte l’uniforme standard de l’armée Rouge utilisé sur le front de l’Est au début de la guerre, avec quelques modifications indiquant son arme (la cavalerie). À cette époque, la chemise en coton standard avait un col cassé (curieusement, celle du personnage ici représenté possède un col Mao) et des poches plaquées à rabat et à bouton. Les manches sont froncées au poignet et se terminent par une manchette fermée par deux petits boutons (la manchette des officiers était passepoilée aux couleurs de l’arme). Cette chemise était associée à une culotte de cheval kaki pour tous les grades des unités à pied, et de couleur bleu roi pour les soldats des unités à cheval. Cet adjudant-chef porte une casquette à visière à coiffe kaki et à bandeau de la couleur de son arme.

Caporal, division d’infanterie, 1941

Le caporal porte un manteau croisé, fait de toile gris foncé virant parfois au brun, possédait un col rabattu, une fermeture sous patte, des manches retournées taillées en biseau (la pointe étant tournée vers l’arrière) et des poches fendues. A partir de décembre 1935, les officiers furent dotés d’un manteau croisé à col rabattu, avec deux rangées de quatre boutons et des manches retournées. Le col et les manchettes (le ce nouveau manteau étaient passepoilés aux couleurs de l’arme. Ce caporal porte un casque en acier modèle 1940, à l’avant duquel figurait parfois une étoile rouge. Les pattes de col de son manteau identifient son arme et son grade d’efreitor (mot dérivé du terme allemand Gefreiter, qui signifie « soldat libéré des tâches subalternes »). Son équipement est constitué d’un masque à gaz porté sur le côté gauche, d’une pelle portée sur le côté droit, d’une ceinture munie d’étuis à munitions, et d’un paquetage en toile kaki. Son arme est un fusil Tokarev M1940 calibre 7,62 mm à culasse mobile.

Officier, division d’infanterie, 1941

L’uniforme d’hiver russe se composait d’une chemise et d’une culotte de cheval assortie, de hautes hottes en cuir noir, d’une casquette en toile grise avec rabats en peau de mouton pour le front, les oreilles et la nuque, et d’un manteau croisé d’ordonnance. Parmi les autres tenues hivernales, citons des manteaux confectionnés soit en peau de mouton (portés par les tankistes ou les soldats de cavalerie), soit en coutil de coton kaki. L’officier illustré ci-dessus arbore l’habit d’hiver visse le plus typique, composé d’un pantalon et d’une veste (le coton kaki, matelassés et cousus en bandes verticales. Cette chaude tenue ouatinée était connue sous le nom de telogreiku. Introduite en août 1941, elle était complétée par des bottes en feutre, les valenki, idéales pour la neige.

Sous-lieutenant, Armée Rouge, 1945

Les nouvelles ordonnances vestimentaires de 1943 allaient changer toute la structure de l’armée Rouge. Les pattes de col traditionnelles furent abolies et tous les insignes de grades furent transférés sur des épaulettes à liseré de couleur. On attribua aux officiers subalternes un uniforme de parade kaki composé d’une casquette à visière et d’une tunique droite à cinq boutons en laiton et à col relevé, comme on le voit ici. Dépourvue de poches antérieures, la tunique présentait deux fausses poches à l’arrière. La même casquette était portée avec l’uniforme de parade et celui de tous les jours. La couleur de son bandeau indiquait l’arme de l’officier, tout comme celle des pattes de col, qui révélaient en outre son grade – les officiers supérieurs avaient deux barrettes, les officiers subalternes seulement une. Remarquez également la patte de manchette, qui révèle le rang d’officier subalterne. Les membres du génie et le personnel technique arboraient des barrettes brodées d’argent et décorées d’un simple ornement en fil d’or, tandis que le reste de l’armée Rouge portait des barrettes d’or à ornement en argent, ceci afin de différencier le personnel technique des troupes d’artillerie et de blindés, qui arboraient elles aussi des pattes de col noires. L’armée Rouge possédait en outre deux types d’épaulettes ; un modèle fait de galon or ou argent, et le modèle de campagne en tissu kaki. Tous deux, larges de 60 mm, identifiaient l’arme de la personne qui les portait par la couleur de leurs galons et de leur liseré.