Japon
Les Américains craignaient de devoir effectuer un débarquement au Japon, ils savaient bien que cette opération serait coûteuse (autant en hommes qu’en argent) et risquée ; la population japonaise, fanatisée par son gouvernement, était prête à se battre contre les Américains. Un plan de défense japonais prévoyait même l’envoi d’enfants sur les plages du pays, ceux-ci auraient alors bloqué les soldats américains et auraient empêché (ou du moins, grandement retardé) le débarquement (les Américains ne pouvant faire feu sur des enfants). Si la guerre continuait jusqu’en 1946, les Américains, et les Japonais d’ailleurs, prévoyaient la perte d’au moins un million de vies (américaines et japonaises). Il fut donc décidé par le président Truman d’employer la bombe atomique.
Le Japon était soumis à un bombardement constant. Lors de ces derniers, l’aviation américaine perdit 343 avions et 243 équipages. Le 16 juillet 1945, à Los Alamos au Nouveau-Mexique, la première bombe atomique fut mise à feu par l’équipe de Robert Oppenheimer. C’est alors qu’Hiroshima (alors 7e ville du Japon, centre industriel de guerre et comptant 343 000 habitants), fut choisie par l’état-major américain comme cible de la bombe atomique. Le 26 juillet 1945, lors de la conférence de Potsdam, les Alliés exigèrent de Tokyo une capitulation inconditionnelle sous peine de « destruction totale ». Les Japonais refusèrent de se rendre.
La situation
Depuis janvier 1945, de nombreux raids eurent lieu sur le Japon. Le 19 mars 1945, Tokyo fut bombardée par 234 B-29 qui larguèrent leurs bombes incendiaires. 26 kilomètres carrés de la ville furent rasés et 84 000 habitants tués. À la mi-juin, 4 grandes villes japonaises avaient été détruites, mettant 9 millions de Japonais à la rue.
Hiroshima
Le 6 août 1945 à 8h15 du matin, le B-29 Enola Gay piloté par le colonel Paul Tibbets largua la bombe atomique Little Boy, qui tirait sa puissance explosive de l’uranium enrichi, sur Hiroshima. 71 379 personnes furent tuées sur le coup et beaucoup d’autres périrent du fait des radiations. Après cela, les États-Unis demandèrent au Japon de se rendre sous peine de voir d’autres bombes atomiques tomber sur ses villes. Celui-ci refusa.
Nagasaki
Après le refus du gouvernement japonais, il fut décidé de bombarder Nagasaki, ville comptant 250 000 habitants. Le 9 août 1945, le B-29 Bockscar piloté par le major Sweeney largua la bombe atomique Fatman, tirant, elle, sa puissance explosive du plutonium, sur Nagasaki. 60 000 personnes moururent en l’espace de quelques secondes et bien d’autres par la suite, toujours du fait les radiations. Le lendemain, le Japon accepta de capituler et l’empereur Hirohito l’annonça lui-même à la radio le 14. La guerre du Pacifique était terminée.