Allemagne

La Hochseeflotte de Guillaume II, en grande partie redevable à la volonté de posséder un empire colonial et de se hisser à la hauteur des grandes puissances, arriva numériquement à un niveau proche de la Royal Navy, prouvant en outre en opération que techniquement elle était parfois meilleure. En revanche, en testant la guerre sous-marine à grande échelle pour faire plier l’empire, elle se constitua une expérience très utile pour la suite.

 

La flotte allemande

La flotte allemande

L’événement majeur pour l’Allemagne après l’armistice, reste le traité de Versailles et le désarmement drastique de l’Allemagne. Après le sabordage de ce qui restait de la Hochseeflotte en 1919 et le renversement du Reich, l’instauration de la république de Weimar, la marine Allemande se trouvait réduite à peu de chose. Les seuls bâtiments qu’elle était autorisée à conserver étaient des pré-dreadnoughts hors d’âge. Elle ne devait conserver également aucun submersible, dont le souvenir restait cuisant pour les alliés, mais on admettait qu’elle maintienne en service et construise quelques 12 torpilleurs et 12 destroyers pour sa défense côtière.

Ces effectifs étaient aux antipodes de ce qui pouvait constituer une force navale à la hauteur du pays, mais la volonté des alliés, et en particulier des Français, était en la matière absolument inflexible. De ce fait, l’Allemagne était même en dehors du traité de Washington, reléguée au tonnage des forces côtières d’un pays Scandinave. En fait, la Vorläufige Reichsmarine, ou marine d’intérim, était établie par le vice-amiral Von Trotha, mais beaucoup de marins « rouges » qui composaient l’ex-hochseeflotte participèrent au sein de la brigade Erhardt à des accrochages et des émeutes en vue d’imposer à Berlin un gouvernement socialiste d’obédience pro-soviétique. Le résultat fut le remplacement de Von Trotha par le contre-amiral Paul Benhke. Sous ses ordres, une nouvelle génération d’officiers va reprendre en main la flotte, à laquelle on assigne des objectifs de défense côtière, protection du commerce et des zones de pêche, et des objectifs plus pacifiques comme l’océanographie et les études hydrographiques. En 1921, la « marine d’intérim » n’existait plus. La refondation de la Reichwehr, le ministère de la guerre, s’accompagna de celle de la Reichsmarine.

Une croisière de visite internationale s’effectua en 1927-28, et l’on pu s’apercevoir que les quelques cuirassés allemands avaient étés modernisés au mieux. Mais les effectifs généraux de la flotte étaient d’avantage portés sur l’entraînement que sur un quelconque déploiement offensif. D’autre part, si le réalisme imposait, en cas de conflit contre la France, hypothèse la plus probable, une guerre de corsaire, les socialistes à l’intérieur s’opposaient à tout programme de construction navale ambitieux. La crise de 1929 et ses effets sur la population allaient leur donner raison. Voici les effectifs de la flotte Allemande en 1929.

 

La Reichsmarine en 1929

Navires de ligne

En théorie, il y avait 8 cuirassés de type pré-dreadnought encore en service en 1929. 5 de la classe Braunschweig et 3 de la classe Deustchland. Les premiers dataient de 1903-1904, les derniers de 1906. Cependant du fait de la restriction des effectifs à 15 000 hommes, seulement six bâtiments purent rester en service d’active. Le Preussen et le Lothringen étaient en réserve, et servaient de ravitailleurs dès 1919. Ils furent rayés des listes en 1929 et 1931 et le Preussen fut utilisé comme cible, l’autre démoli. Le Braunschweig et l’Elsass restèrent en service actif jusqu’en 1931, puis furent rayés des listes. L’Elsass, rayé en 1934, reprit du service comme cible contrôlée par radio en 1936, et assura ce rôle jusqu’en 1946. Les trois seules unités d’active encore en service en 1935 furent le Hannover, le Schliesen et le Schleswig-Holstein. Mais à cette date, le Hannover fut rayé des listes. Il resta à quai, car on pensa un moment le convertir en cible, et il ne fut démoli qu’en 1944. Le Schleswig-Holstein devint un navire d’entraînement dès 1932. Le Schliesen servait de navire de défense côtière et fut reconstruit comme le premier en 1936. Le Schleswig-Holstein reste fameux pour avoir « ouvert le bal » de la seconde guerre mondiale en bombardant les arsenaux polonais de la Westerplatte.

Croiseurs

Les vieux croiseurs de la classe Gazelle étaient les seuls en service (1900) aux côtés de ceux de la classe Bremen (1903). Le Niobe avait été transféré aux Yougoslaves en 1925, ce qui fait que l’on dénombrait 7 bâtiments sur les listes, utilisés pour l’entraînement. Tous furent modernisés et réarmés, mais leur vitesse et leur conception générale était d’un autre âge.

Le seul bâtiment moderne était l’Emden, construit entre 1921 et 1925. Il s’agissait d’un navire très proche de la dernière classe de croiseurs de la guerre (1917-18). c’était le premier de la série visant à remplacer les navires précités.

Destroyers et torpilleurs

Le traité de Versailles autorisaient la Reichsmarine à conserver 12 torpilleurs et 12 destroyers. De ce fait, les surnuméraires furent conservés pour être cannibalisés, constituer des réserves de pièces. Les destroyers étaient ceux d’avant le premier conflit (1911-12-13), et restaient très inférieurs aux navires alliés comparables. Ils furent d’ailleurs reclassifiés comme torpilleurs. Les torpilleurs proprement dits étaient encore plus anciens et restaient en « réserve ». les plus modernes, ceux datant de 1910-11, voyaient un peu plus de service.

En revanche, la Reichsmarine reçut deux escadrilles de 6 destroyers modernes, les classes Möwe, de 1926-28 et Wolf, de 1928-29, soit 12 unités modernes qui remplacèrent les « destroyers » hors d’âge, vite reclassés en torpilleurs. Ces dernières unités étaient cependant d’un tonnage et d’un armement très inférieur à ceux d’un destroyer authentique et furent par la suite à leur tour reclassifiés comme torpilleurs.

Divers

La Reichsmarine comptait aussi 37 dragueurs de mines du type M relativement récents (1917-19), les autres ayant étés désarmés, vendus à l’étranger ou démolis. Aucun submersible ne devait être construit, et de ce fait, c’est en secret et à l’étranger que les ingénieurs Allemands les mirent au point : pour la suède, la Norvège, l’URSS, l’Espagne, la Finlande, la Turquie…

Le réarmement (1930-43)

En 1927-28 la Reichsmarine avait été mise à mal par une affaire de détournements de fonds et de comptes fictifs, l’affaire Phoebus, du nom de l’entreprise incriminée, Phoebus AG, qui aurait opéré entre autres des surfacturations pour le compte des arsenaux. Intègre, dynamique et autoritaire, l’ancien second de Von Trotha, Erich Raeder, qui avait rédigé un livre sur les opérations des corsaires de surface allemands durant la première guerre mondiale, était pressenti pour reprendre la direction de la Reichsmarine. Il mit sur pied un programme de remplacement des unités les plus anciennes, tout en restant dans les limites du traité. Le premier d’entre eux fut le « panzerschiff », en fait les « cuirassés de Poche » de la classe Deustchland. Le premier ne fut approuvé que fort tard par le reichstag, de même que ses deux jumeaux, autorisés en 1932 et 1933. Son plan prévoyait un programme de réarmement officiel de 1930 à 1936, et un plan d’armement massif plus secret en 1936-43, les recherches étant confiées à des ingénieurs expatriés en Suède et nantis d’un confortable portefeuille également également placé sous le sceau du secret.

En 1932, le traité de désarmement de Genève semblait confirmer l’Allemagne dans sa bonne volonté, mais l’année suivante le NSDAP gagne les élections et à sa tête, Adolf Hitler. La volonté de s’affranchir du traité de Versailles éclate alors au grand jour, mais le plan de réarmement progressif de Raeder n’est pas modifié pour ne pas provoquer une réaction de la Grande-Bretagne ou de l’URSS. En 1935, un accord naval Anglo-Allemand intervient, qui autorise le IIIème Reich à posséder 35% du tonnage Britannique. Ceci libère donc les dernières appréhensions, et l’accord lui-même sera finalement répudié en 1939, pour faire place nette au plan de construction navale final, dont l’essentiel devait de faire en 1940-46. le but étant de faire de la Kriegsmarine, non l’équivalent de la Royal Navy, ce qui restait encore impossible, mais au moins d’aligner la plus puissante flotte de bâtiments imaginable pour une massive guerre de corsaire. Individuellement, toutes les unités de la flotte avaient un niveau qualitatif suffisant pour effectivement sérieusement inquiéter la Home Fleet.

 

La Kriegsmarine en 1939

Navires de ligne

En dehors des deux vieux pré-dreadnoughts d’une valeur militaire très réduite, le plan de Raeder inclut un large panel de bâtiments, d’abord destinés à une guerre de corsaire, puis plus classiques. Cela commence en 1929 avec l’autorisation du premier d’une célèbre classe de trois « panzerschiff », les « cuirassés de poche » de la classe Deustchland. Le premier, qui porte ce nom, est mis en service en 1933, et les deux autres, Admiral Scheer, et Admiral Graf Spee, en 1934 et 1936. Ils sont conçus tous les trois comme des bâtiments rapides (autant que des croiseurs et plus que les cuirassés) avec une puissante artillerie afin de terrasser les premiers et échapper aux seconds. Ils sont peu protégés (seulement contre les obus de 203 mm, ceux des croiseurs lourds), et de ce fait seront finalement classés come croiseurs lourds par la suite. Les trois seront engagés comme corsaires durant la guerre, l’affaire du Graf Spee mettant en évidence leur menace réelle sur le trafic maritime allié.

La seconde génération de navires de ligne ne seront pas classés comme cuirassés mais comme croiseurs de bataille, une catégorie encore bien réelle en 1939, celle d’unités rapides et très bien armées mais faiblement protégées. Il s’agit du Scharnhorst et du Gneisenau, qui comme Von Spee rappellent les exploits de la Hochseefotte au début de la première guerre. Ces deux unités n’auraient pas pu voir le jour avant l’accord naval anglo-allemand de 1935. Ils entreront en service en 1938 et 1939.

Enfin, la troisième et dernière génération de navires de ligne de la Kriegsmarine concernent deux redoutables cuirassés, qui cette fois bafouent ouvertement aussi bien le traité de Washington que celui de Versailles et même l’accord anglo-Allemand de 1935 : il s’agit de ceux de la classe Bismarck. Leur tonnage était en effet supérieur à celui de bien des bâtiments contemporains. Ils étaient conçus également pour être impliqués dans une guerre de corsaire, mais cette fois en mesure de combattre n’importe quel adversaire, y compris les derniers cuirassés rapides alliés. Si leur artillerie principale (8 pièces de 380 mm) semblait relativement modeste, la précision de tir et la portée de ces canons et de leurs systèmes de conduite de tir, mirent en évidence une supériorité technique bien réelle, dont la démonstration se fit au cours de l’affaire du Bismarck en 1941. Le Bismarck fut mis en service en 1940 et son jumeau le Tirpitz en 1941.

Le projet de Raeder concernant le plan final d’armement de la Kriegsmarine incluait les six cuirassés de la classe H, encore plus lourds (62 000 tonnes à pleine charge contre 52 000), et armés de 8 pièces de 406 mm. Ils auraient dus être mis en service en 1942-43, le H et le J étant mis sur quille en juillet et août 1939. Pour compléter les deux Scharnhorst, on prévoyait aussi de bâtir les trois unités de la classe P, et armés cette fois de 6 pièces de 380 mm (au lieu de 9 de 280 mm). Ils ne furent jamais mis sur cale en raison du début des hostilités.

Croiseurs

En dehors de l’Emden précité plus haut, la flotte ne comptait aucun croiseur moderne. Tous les vieux bâtiments furent affectés à des rôles subalternes, et le nouveau plan de remplacement inclua des navires plus modernes que l’Emden, dont la conception datait de 1920. Ainsi, les chantiers délivrèrent 5 unités, les trois Köln en 1927-28, le Leipzig en 1929 et le Nürnberg en 1934. Une classe supplémentaire de 6 unités (la classe M) était programmée pour 1941-42, dont trois furent mis sur quille en 1938-39 mais aucun terminé. Les croiseurs lourds Allemands « classiques » étaient d’un niveau largement supérieur à leurs homologues alliés : la première classe Hipper (Hipper et Blücher) déplaçait 18 200 tonnes à pleine charge, et la seconde classe, 19 000 tonnes. De cette seconde classe, comprenant le Prinz Eugen, le Seydlitz et le Lützow, seul le premier fut terminé et entra en service. Il échappa de peu au sort du Bismarck en 1941.

Destroyers et torpilleurs

Le traité de Versailles autorisait la Reichsmarine à conserver 12 torpilleurs et 12 destroyers. De ce fait, les surnuméraires furent conservés pour être cannibalisés, constituer des réserves de pièces. Les destroyers étaient ceux d’avant le premier conflit (1911-12-13), et restaient très inférieurs aux navires alliés comparables. Ils furent d’ailleurs reclassifiés comme torpilleurs. Les torpilleurs proprement dits et les destroyers anciens seront tous envoyés en réserve.

Les torpilleurs suivants, ceux de la série 1935 (lancés en 1938-39) et qui comptait 12 unités, en était une version largement améliorée et à coque flush-deck. les suivants en dérivaient étroitement.

A partir de 1930, le nouveau plan de réarmement naval exposé par Raeder inclut des destroyers « véritables », et non des torpilleurs tels que les Möwe et Wolf des années 20. La première classe sera celle du type 1934, et tous commençaient par un dénominatif avec un « Z » chiffré pour « Zestorer » (destroyer), accompagné d’un nom. Le premier fut donc le Z1 Leberecht Maas, lancé en 1935 et terminé en 1936. Il fut suivi de 3 autres unités et servirent de prototypes. La classe suivante type 1934A comprenait 12 unités, la classe 1936, 6 unités, et la classe 1936A 8 unités. Mais les navires de cette dernière classe entrèrent en service après la déclaration de guerre, courant 1940.

Submersibles

Remarquez que je ne dis pas « sous-marins ». En effet les premiers de ce type n’entreront en service qu’en 1944, il s’agissait des types XXI et XXIII. Les fameux U-Boote qui firent trembler les alliés durant la grande guerre étaient le meilleur atout du IIIe Reich pour mettre à bas la Grande-Bretagne, étroitement dépendante de ses colonies. De plus, Raeder avait envisagé des les utiliser en masse dans la guerre de corsaire qu’il comptait mener, encouragé par le lobbying actif de Karl Dönitz. Cependant la surveillance était étroite et l’interdiction d’étudier tout nouveau modèle était sans appel. De ce fait, c’est donc à l’étranger que les ingénieurs Allemands, forts de leur expérience, s’assurèrent le bon accueil de plusieurs nations neutres et amies.

Ainsi, le Japon profita des conseils de leurs ingénieurs. Leurs premiers submersibles modernes étaient d’ailleurs étroitement inspirés des grands croiseurs-sous marins océaniques Allemands de 1918. Dès 1922, un bureau d’ingénieurs existait à la Hague, sous le patronage des officiers Blum et Techel. Il devait simplement poursuivre les développements à partir des types UBIII et UCIII pour l’exportation. En 1926-27, une première commande fut passée par la Turquie. Ces deux unités furent construits à Rotterdam et testés avec des sous-mariniers vétérans. Une nouvelle commande fut passée par la Finlande, pour trois navires en 1930. L’Espagne monarchiste passa aussi commande d’une unité mais à la suite du coup d’état de 1931, ce dernier fut racheté par la Turquie. Le bureau de la Hague construisit également deux autres unités pour la Finlande, dont la dernière était un précurseur du type IIA. Avec l’arrivée d’Hitler au pouvoir, le traité de Versailles fut contesté mais il n’y eut pas de grand plan de reconstruction de U-Bootes afin de ne pas provoquer les alliés. De ce fait, il n’y eut en service à la veille des accords de Münich que deux unités du type océanique IA et une poignée de côtiers du type IIA et IIB, qui ne soulevèrent pas de protestations.

Le type VIIA devint le précurseur d’une formidable lignée, et les premières unités virent le jour peu après 1936. Dès lors, la série commença et à l’entrée en guerre du IIIe Reich, 72 unités étaient en service: Il s’agissait des U25 et 26 de la série IA, des six unités côtières de la série IIA (1935) et des dix neuf de la série IIB (1936), des sept unités du type IIC (1938) et des quinze du type IID (1940). Il y avait également les onze unités océaniques du type VIIA, et quelques unes de la série VIIB, ainsi que sept bâtiments de la classe IXA (1938) Soit au total 47 U-Bootes côtiers et environ 25 océaniques. D’autres sources parlent de 150 à 160 submersibles, la plupart des types VIIB et IXB.

Les types VII étaient les « standards », adaptés aux raids dans l’atlantique, et les types IX, plus grands, avaient un rayon d’action planétaire: Il s’agissait des héritiers des croiseurs submersibles de 1918.

Divers

À l’instar de la Royal Navy, la Kriegsmarine était bien organisée sur le plan logistique et avait mis en chantier des navires spécialisées pour les besoins de sa flotte, outre ses nombreuses unités anciennes héritées de sa flotte de Weimar. Il s’agissait d’abord des dix escorteurs de 1935, F1 à 10, de ses 47 dragueurs de mines anciens et de ses quelques unités de la classe 1935, du navire d’entraînement des canonniers Bremse (1931), du Brummer, également mouilleur de mines (1935), des ravitailleurs de U-Boote Saar (1935), des ravitailleurs de S-Boote (vedettes lance-torpilles) Tsingtau, Tanga, du Yacht de l’amirauté Grille (1934).

Une autre partie très imposante des forces de surface de la Kriegsmarine concernait des vedettes lance-torpilles, les fameuses S-Boote. Ces dernières seront conçues par Lürssen, à Vegesack, le futur spécialiste international de renom de ce type de bâtiments. Nombre de pays actuellement comptent dans leurs rangs plusieurs vedettes construites ou conçues par Lürssen. Le traité de Versailles en effet était flou sur la construction de ce type de navires. De ce fait, la Kriegsmarine termina et opéra un certain nombre d’unités datant de la grande guerre et étudia deux unités construites par Vosper Thornycroft en Grande-Bretagne, ainsi que des prototypes, Lür et Narwhal, s’inspirant parfois de commandes privées, comme le yacht rapide d’un client Américain. Le S1 de 1930, de même que les unités des types S2 seront transférées à l’Espagne nationaliste en 1938, et furent suivis par les unités des séries S6, S10, S14, et S18, soit en tout 20 unités.

Autre type de navire de surface modeste, les R-Boote ou dragueurs de mines rapides, naquirent à partir de 1929. Relativement lents et faiblement armés, ils étaient cependant efficaces dans leur rôle. Il y en avait environ 40 en service et la construction de masse commençait à peine.

Enfin, les effectifs de la Kriegsmarine comptait une dizaines de bâtiments officieusement dénommés « croiseurs auxiliaires », en fait les fameux cargos corsaires chers à l’amiral Raeder. Ils furent transformés, équipés et remis en service juste avant le déclenchement des hostilités, se trouvant alors à des postes de guet stratégiques. Il s’agissait de l’Orion, du fameux Atlantis, des Widder, Thor, Pinguin, Stier, Komet, Michel, Kormoran, et du Coronel. Ces cargos de tous types (charbonniers, bananiers, vraquiers) disposaient d’une véritable arsenal bien caché derrière des panneaux de tôles, de fausses superstructures, dévoilées au dernier moment. Ils étaient les rois du déguisement et pouvaient changer en une demi-journée de peinture, de nom et de nationalité, à volonté. Ils mettaient en œuvre six canons de 150 mm, une DCA composée de canons de 20 et de 37 mm, de tubes lance-torpilles (jusqu’à 6), emportaient un hydravion de reconnaissance, et parfois des micro-vedettes armées de torpilles d’aviation (LS1 et 2).

Tonnage 1939-45

Navires de ligne 7
Croiseurs 8
Destroyers 22
Submersibles 72
Divers 142

* en comptant les 2 pré-dreadnought Schliesen et Schleswig-Holstein.

Constructions de guerre

La mobilisation a recentré les priorités: Le plan initial de Raeder incluant des cuirassés, et croiseurs de bataille fut tout simplement suspendu. La construction du porte-avions Graf Zeppelin, pourtant bien entamée, fut mainte fois interrompue, de même que celle des croiseurs lourds Seydlitz et Lützow. Priorité fut donnée, après la défaite de la France et les perspectives de guerre sous-marine à outrance contre la Grande-Bretagne, aux unités légères, U-Boote, S-Boote, R-Boote, avec une immense façade opérationnelle sur l’atlantique, les ports Français.

De ce fait, les deux cuirassés de la classe Bismarck furent les derniers navires de ligne mis en service par l’Allemagne.

Ils furent secondés par les destroyers des types 1936A (8), et 1936A Mob (Mobilisation-8 unités), et enfin ceux de la classe 1936B, entrés tardivement en service en 1942-44 (4 unités). De nombreuses unités étaient en cours de construction et furent démolis après l’armistice, les destroyers du type 1936C (5), le Z51 du type 1942, et les Z52 à 56 du type 1944. Comme la plupart des autres nations, elle lança l’étude des super-destroyers éclaireurs du type 1940, mais ces trois unités ne furent jamais achevées.

Des torpilleurs suivant la série 1935 seront construits, les 9 unités du type 1937, les 15 du type 1939 plus grands. Ceux du type 1941 en constituaient une évolution, mais ils furent tous démolis alors en plein achèvement à la toute fin de la guerre (15 unités). Enfin, les torpilleurs du type 1940, également inachevés avaient des dimensions et un armement de destroyer, revenant à une coque à pont supérieur avant. Sur 12 commencés, aucun ne fut achevé, mais certains furent lancés en Hollande et l’un d’eux, le T61, coulé par faits de guerre en 1944.

Le gros des efforts seront bien entendu portés sur les U-Boote: A la classe VIIB qui comprit 20 unités, les dernières lancées en 1941, succéda la célébrissime classe VIIC, dont 593 unités (le record absolu de production pour un sous-marin) furent dérivées. Il y en eut une quantité de variantes, et la grande majorité furent affectés dans l’Atlantique. Les variantes tardives type VIIC/41 seront au nombre de 70 et aucun des 170 types VIIC/42 ne fut terminé. Les VIID en était une variante mouilleur de mines (5 unités-1941), et les 3 VIIF des ravitailleurs de torpilles.

La série de grands « croiseurs » submersibles type IX connut aussi une lignée prolifique, comprenant les types IXB (13), IXC (8), IXC/40 (96),IXD-1 (2), IXD-2 et IXD/42 (28), XB (8). Les XIV (10) étaient des ravitailleurs de fioul, les types XVIIB (3) les prototypes de présérie utilisant le révolutionnaire moteur Walter, utilisant le premier Snorchel vraiment opérationnel. Ils succédaient à plusieurs prototypes, et annonçaient la grande série « standard » censée succéder aux types VIIC dans la bataille de l’Atlantique. Classée par Hitler au même rang que les missiles balistiques, la bombe nucléaire ou les bombardiers et chasseurs à réaction, cette « arme secrète » devait renverser le cours de la guerre. Le type XXI devait être construit en très grande série grâce à des usines sous Bunkers conçues sur le principe de la chaîne de montage Tayloriste. Seulement 121de ces « sous-marins » véritables, précurseurs de nos Sous-marins d’attaque modernes, furent donc lancés et achevés juste assez tôt pour entrer en service. Les types XXIII étaient de petits sous-marins côtiers disposant du même type de moteur et leur série se limita à 63 unités terminées sur les centaines prévues.

La menace que représentait ces U-bootes ne doit pas faire oublier que ces unités dont la conception générale remontait dans son principe au « torpilleur submersible » de Laubeuf en 1896 étaient très peu efficaces en plongée (deux ou trois nœuds contre plus de 20 en surface), que le périscope était d’un utilité toute relative dans le gros temps, fréquent dans l’atlantique, que la profondeur de ces unités restait limitée à 200-220 mètres, et les périls intérieurs extrêmement nombreux: Les réserves d’oxygène étaient mise à mal par des incendies, les batteries d’acide sulfurique malmenées provoquaient des volutes empoisonnées, les câbles électriques s’abattant dans l’eau des voies provoquées par les charges ASM entraînaient des courts-circuits mortels… de plus, l’équipage vivait au quotidien dans la promiscuité d’une atmosphère moite et malodorante. La « baignoire » (le kiosque) ouvert aux embruns n’était réservé qu’aux officiers.

Lorsque le submersible plongeait pour éviter la proue d’un destroyer ou ses tirs, y compris de roquettes, il ne pouvait à cause de sa lenteur longtemps échapper au passes de grenadages. Ces dernières, explosaient grâce aux réglages donnés par le calcul sonar, dont le « ping » redoutable glaçait le sang des matelots lorsqu’il se rapprochait. A chaque explosion la coque du submersible était secouée en tout sens et les valves de pression relâchaient des litres dans l’habitacle. Enfin, échapper en plongeant n’était pas la panacée: A 200 mètres, la coque faisait entendre des grincements et craquements sinistres qui présageaient de son écrasement final si ses barres de plongée étaient bloquées. Contrairement à une légende tenace, ces derniers n’étaient pas équipés pour relâcher une fausse nappe d’huile en surface pour faire diversion. Il fallait des nerfs d’acier pour résister au stress de ces attaques. (A ce titre, voyez « Das Boote » de Wolfgang Petersen…)

Afin de servir au mieux ces immenses flottes, la Kriegsmarine fit entrer en service d’autres ravitailleurs, les trois de la classe Bauer (1940), le Lüderitz, le Hela, ainsi que d’autres unités capturées, et 5 cargos reconvertis. L’Allemagne inventa également un type d’unité radicalement nouvelle et spécialisée, le navire de direction aérienne. Il s’agissait du cargo corsaire Coronel entièrement reconstruit, le Togo, afin de servir de plate-forme radar et de coordination des appareils de la Luftwaffe dans l’atlantique. Il survécut à la guerre, fut reconverti en cargo, opérant sous pavillon Norvégien, et il semble qu’il existe toujours et navigue actuellement sous pavillon Panaméen…

La Kriegsmarine accepta également pour le service 205 dragueurs de mines des types 1939 (Mob), 1940 et 1943. Elle construisit de grandes séries de S-Boote, dont les plus importantes, S38 et S100 portèrent le total à plus de 250 engagées. Les R-Boote eurent aussi leurs grandes séries, du type R41 (88), R130 (20), R151 (68), et R218 (63), ainsi que celles du type R301, au total plus de 250 navires. La Kriegsmarine utilisa également des vedettes légères de patrouille fluviale, utilisées surtout en Russie, les 7 unités du type KS. Elle mit en ligne, au départ pour ses croiseurs auxiliaires, des micro-vedettes lance-torpilles du type LS1. Enfin, au même titre que bien d’autres inventions, elle expérimenta des hydroptères, en 1944-45, du type Hydra, Kobra, Schlitten, Wal, et les séries VS et TS. Aucun ne déboucha sur une construction en série mais ils servirent amplement aux alliés après guerre pour leur propres expérimentations. Les Hydroptères Russes en descendent directement pour de nombreux points. Il exista également un certain nombre de navires amphibies, au moins de trois types principaux. Ces navires étaient révolutionnaires, certains propulsés par réacteurs et capable d’atteindre 250 Km/h.

Unités capturées

En dehors des navires de première frappe qu’elle aurait pu capturer suite à la défaite de la France, elle opéra surtout des bâtiments légers, destroyers et submersibles ex-hollandais, unités Italiennes et ex-Yougoslaves ou Roumaines après la capitulation de 1943, croiseurs hors d’âge Hollandais ou Norvégiens reconvertis en batteries flottantes. Dans le détail, il s’agissait notamment du ZH1 (ex-Callenburgh), du ZF2 (ex-L’Opiniâtre de la classe Le hardi), et le Grec ZG3, ex-Giorgios. Tous trois réarmés et pour les deux premiers terminés. Elle opéra aussi 7 destroyers ex-Italiens ou Yougoslaves (TA14, 15, 31, 32, 33, 43, et 44.) en Méditerranée, ainsi qu’une vingtaine de torpilleurs ex-Français ou ex-Italiens. Elle ne peut jamais achever et mettre en service de nombreuses autres unités françaises capturées du fait des sabotages de la Résistance. La Kriegsmarine captura et utilisa également des submersibles divers, dont le UB, ex-HMS Seal, les UD1à 5 ex-Hollandais, les UF1 à 3 Français, un UA Turc, les deux Norvégiens UC1 et UC2, et brièvement les UIT 1 à 25 Italiens. Enfin, des dizaines d’unités, parfois civiles, furent réarmées pour servir d’escorteurs, de chasseurs de submersibles ou de ravitailleurs.

 

Unités supplémentaires: (entrées en service entre septembre 1939 et septembre 1945):

Navires de ligne 2
Croiseurs 1
Destroyers 20
Submersibles 1 043
Torpilleurs 24
Vedettes 550
Divers

Fiches disponibles :

Navires de ligne

KMS Bismarck et Tirpitz
KMS Gneisenau et Scharnhorst
Classe Deustchland
Cuirassés de réserve

Croiseurs

KMS Hipper
KMS Prinz Eugen
Classe Köln
KMS Leipzig
KMS Emden
KMS Nürnberg
Croiseurs de réserve

Destroyers

Type 1934
Type 1936
Type 1936A
Type 1936A mob
Type 1936B

Torpilleurs

Type 1923
Type 1924
Type 1935
Type 1937
Type 1939
Torpilleurs de réserve

Submersibles

Type IA
Type IIA
Type IIC/D
Type VIIA
Type VIIB
Type VIIC
Type VIIC/42
Type VIIF
Type IXA
Type IXB
Type IXC
Type IXD2
Type XB
Type XXI
Type XXIII

Dragueurs de mines

Type 1916
Type 1935 (Mob)
Type 1940
Type R-Bootes

Divers

Ravitailleurs de S-Bootes
Ravitailleurs de U-Bootes
KMS Brummer
KMS Bremse
Escorteurs
Croiseurs auxiliaires
Batteries AA flottantes
S-Bootes

 

La Marine Allemande en opérations

A la veille du conflit, la Kriegsmarine avait encore des effectifs très réduits, bien trop pour peser efficacement dans le conflit. Hitler espérait qu’avec la défaite de la France, la flotte pourrait être intégrée à la Kriegsmarine, ce qui pouvait largement faire pencher la balance du côté de l’axe. On sait comment, avec Mers-el Kébir, l’immobilisation dans des portes neutres ou Français à la suite des accords d’armistice, le gros de la flotte se saborda à Toulon devant la menace d’une mainmise Allemande. Fidèle aux théories de Raeder, elle se lança dans une guerre de corsaire, qui ne donna jusqu’en 1941 des succès mitigés. Certes, l’action du Von Spee dans l’atlantique sud avait été à la hauteur des exploits de l’amiral de la grande guerre, mais les deux autres montrèrent vite leurs limites devant la forte présence d’escorteurs, y compris des navires de ligne (afin de répondre aux unités lourdes Allemandes des fjords de Norvège), autour des convois. A partir de 1942, c’est Dönitz qui à la priorité et tous les moyens de la Kriegsmarine lui sont accordés. La guerre sous-marine devient totale, mais c’est aussi et surtout une guerre industrielle de titans où à chaque torpille lancée répond une nouvelle quille mise en chantier sur la côte est Américaine. De cette bataille, les Alliés, triomphent finalement en 1944, avec des convois escortés par des meutes de navires spécialisés, des porte-avions d’escorte, et surtout de nouveaux cargos (Liberty Ships, Empire Ships et Victory Ships, près de 3000 navires neufs) afin de remplacer les pertes. De son côté le IIIe Reich est écrasé sous les bombes et les dernières unités de la flotte sont coulées en rade.

On peut dresser un tableau de cette guerre sous-marine implacable: En 1941, avec l’échec de la Luftwaffe au-dessus de l’Angleterre, Dönitz lance ses « loups gris » contre les convois, dont la pratique est très ancienne. L’instrument principal de leur mode opératoire est leur communication radio et la gestion des effectifs à terre par le commandement. Les submersibles sont bien plus nombreux que l’aviation Allemande dans l’Atlantique (qui ne possède pour ce rôle que quelques Focke-Wulf 200 Condor transcontinentaux reconvertis de la Lufthansa à la Luftwaffe), et repèrent les convois, en avertissent les autres unités, lesquelles se rallient à la position donnée pour attaquer en force avec différentes tactiques. La meute donne de bons résultats au début car les quelques escorteurs disponibles ne peuvent courser tous les U-Bootes en même temps…

Les communications radio obéissent à un code complexe (Enigma), dont le décryptage par les Alliés donneront les ancêtres de nos ordinateurs modernes. Dès l’été 1941, les Britanniques étaient parvenus à « casser » ce code, mais le temps de décryptage laissait une marge d’action réduite. S’en rendant compte, l’amirauté Allemande réussit à complexifier le code, suffisamment pour que les Britanniques mettent onze mois (jusqu’en décembre 1942) à le percer de nouveau. Jusqu’en Mars 1943, les quelques succès enregistrés par la Kriegsmarine le sont dans l’Atlantique Nord contre les convois de la Baltique. Mais sur la ligne principale vers les USA, la masse de cargos et d’escorteurs rend vite les pertes insupportables. Pourtant en mai 1943, Dönitz tient à prouver à Hitler que ses forces sont encore capables de neutraliser les Alliés et lance ses unités sans grand espoir de retour. En 1944, l’inefficacité de cette tactique condamne la Kriegsmarine à une relative inaction. Les derniers submersibles construits, y compris es révolutionnaires type XXI et XIII ne participeront presque à aucun mission opérationnelle.

Le bilan de cette bataille de l’Atlantique (et des autres pertes liées aux U-Bootes) se monte à 2610 navires civils (13 millions de tjb -tonneaux de jauge brute-) et 178 militaires. Les exploits individuels des sous-mariniers Allemands n’atteindront jamais les scores surréalistes de ceux de la grande Guerre, comme le tableau de chasse de Lothar Von Arnault de la Perrière. Il y eut cependant Gunter Prien en violant avec son U47 la rade de Scapa Flow dans les Orcades, jugée infranchissable, et en coulant le cuirassé Royal Oak. Ce fut le début d’une série qui mit à mal les moyens de la Royal Navy.

Il y aura 1167 U-Bootes construit et près de 900 en opération. 757 U-Bootes furent coulés dont 648 en mer. Le taux de perte aura atteint 60% et 30 000 sous-mariniers Allemands périrent. Après le procès de Nuremberg, une controverse demeure au sujet des ordres que Dönitz aurait passé à ses commandants de laisser périr les équipages de navires torpillés, voire de les achever. La présence de civils et le code d’honneur de la marine marchande fit que les commandants de ces U-bootes sauvèrent souvent ces équipages, et leur sécurité était en général garantie dans ce cas lors d’une rencontre avec un avion ou un navire allié. Cependant cette situation était rare, les U-bootes n’ayant d’autre choix que de plonger et de s’enfuir après un torpillage pour éviter d’êtres à leur tour coulés par l’escorte.

On signalera pour les faits d’armes des navires de surface de la Kriegsmarine, l’équipée du Graf Spee et sa fin tragique, les opérations en Norvège, où la flotte va perdre plusieurs croiseurs, anéantis par quelques vieilles batteries côtières, les mines magnétiques, l’équipée de certains corsaires comme l’Atlantis, ou le Kormoran devinrent homériques, et la sortie du Bismarck et du Prinz Eugen, l’autre cauchemar de Churchill après Mers-el kébir, mobilisa la moitié de la Home Fleet. On se souvient de son combat légendaire contre le Hood et le Prince of Wales, puis la traque, la chasse du géant paralysé par les vieux Swordfish de la RAF, et l’hallali avec le pilonnage final par les grosses unités de la flotte. On se souvient aussi du coup de force du Scharnhorst et du Gneisenau pour franchir la manche et le Pas-de-Calais au nez et à la barbe des Britanniques, et ainsi rejoindre le Scheer et le Tirpitz dans les fjords de Norvège…

En dehors des U-Boote, peu de navires de la flotte se risqueront en Méditerranée. La plupart de ceux qui opérèrent étaient capturés. De plus, le détroit de Gibraltar était réputé également infranchissable: Ce petit bras de mer donnait devant la principale base navale Britannique locale, sillonné par l’aviation et les patrouilleurs. La Regia Marina complétée par la supériorité de la Luftwaffe devait intervenir contre les ravitaillements des Points-clés en Méditerranée et en Afrique du Nord. Ce fut aussi la bataille de l’atlantique Nord, commencée en 1942 depuis la Norvège (convois vers la Russie) ne s’acheva qu’en 1944 sous les bombes de la RAF.

Fin 1943, la Kriegsmarine souffrait de pertes considérables avec un résultat réduit. La production industrielle de submersibles n’en continua pas moins: En 1945, les Russes mirent la main sur des gigantesques chaînes de montage pour U-Boote et des prototypes annonçant certains navires de combat légers des années soixante. On avait procédé à des essais dès 1943 sur bon nombre de destroyers, équipés de radars perfectionnés, d’hélicoptères de reconnaissance, mais aussi de lance-roquettes et de missiles mer-air. Les dernières classes d’hydroptères à réacteurs devaient pouvoir opérer à 140 nœuds (220 Km/h), lançant leurs fusées à tête magnétiques sur les navires alliés…

Pour des informations complémentaires, voyez l’excellent site http://www.german-navy.de, qui comblera les plus exigeants.

 

Auteur : David Bocquelet