Japon, 1927-31

Destroyers Classe Fubuki

Les Fubuki représentèrent une véritable révolution dans l’histoire navale, comme le furent les Novik Russes en leur temps, en représentant le nouveau standard en matière de destroyers. Et c’est le Japon qui -ce n’était pas un hasard-, lança ce nouveau standard.

 

Le Fubuki en 1929.

Le Fubuki en 1929.

Soucieuse de contester sa troisième place dans le concerts des grandes puissances maritime avec l’ambition avouée de dominer à terme toute la sphère orientale, le Japon conçut une type de navire radicalement différent des destroyers de première classe Précédents, notamment les Mutsuki. Les différences étaient innombrables, et le Fubuki inaugurait le « type spécial » qui deviendrait la référence pour les classes à venir, jusqu’en 1945.

Ils étaient mondialement supérieurs, non en termes de tonnage, avec 2060 tonnes à pleine charge, mais avant tout par leur armement, avec leurs trois bancs de tubes de 610 mm, leurs trois tourelles doubles avec des pièces de 127 mm dont la portée était accrue par une hausse qui pouvait aller jusqu’à 75°, par leur vitesse enfin, de 38 nœuds, et de 40-41 aux essais. Cette vitesse alliée à une construction assez légère malgré la qualité exceptionnelle de l’acier de l’archipel, largement responsable du mythe développé autour des meilleures armes blanches jamais créées, les redoutables Katanas, avait des conséquences funestes sur leur stabilité, qui dût être améliorée en 1935-37 par un renforcement de la coque, ce qui fit passer leur tonnage à pleine charge à 2390 tonnes, et par conséquent leur vitesse à 34 nœuds. 20 bâtiments furent lancés en trois lois-programmes, les derniers entant en service en 1932, numérotés de 35 à 54.

En opérations, les Fubuki furent évidemment engagés dans tous les affrontements, et leurs excellentes qualités prouvées au combat. En 1941, 19 étaient en service, le Miyuki ayant coulé à l’issue d’une dramatique collision avec l’Inazuma en 1934. 18 furent coulés au combat, presque tous portaient une artillerie AA renforcée de 14 canons de 25 mm et 4 mitrailleuses de 13,2 mm AA, (deux mitrailleuses de 13.2 mm en 1941) puis en 1944 de 22 de 25 et 10 de 13.2 mm en 1944. On leur avait supprimé la tourelle arrière N°2 pour faire place à des batteries. Aucun ne passa l’année 1944, sauf le Ushio, qui survécut jusqu’en 1948.

 

Spécifications techniques

Déplacement 2 080 t. standard -2 400 t. Pleine Charge
Dimensions 118,4 m long, 10,36 m large, 3,2 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines, 4 chaudières, 38 000 cv.
Vitesse maximale 34 nœuds
Blindage Aucun
Armement 6 canons de 120, 14 canons de 25 AA, 4 mitt. 13.2 mm AA, 36 DC, 4 LC, 9 TLT 610 mm (3×3)
Équipage 221