Les dragueurs de mines japonais

Japon

Le japon possédait en 1941 d’une flotte importante de mouilleur de mines et de filets spécialisés, mais elle disposait aussi de bâtiments susceptibles de lui ouvrir un chemin dans les eaux des Indes Néerlandaises et d’Asie Britannique, ces derniers après Pearl Harbor ayant déployé un grand réseau défensif afin de compenser leur infériorité numérique. Des champs de mies américains furent également posés ponctuellement en divers secteurs du front comme dans les Salomons. En 1941, elle déployait 18 bâtiments récents et de faible tonnage, d’ailleurs désignés comme pouvant servir d’escorteurs. Le code s’appliquant à ces bâtiments étant « W ». ils ne portaient en effet pas de noms. Une dernière classe de dragueurs de mines fut lancée en 1940, comptant 17 unités mises en service entre 1942 et 1945 et utilisées comme escorteurs faute de missions plus appropriées.

La flotte Japonaise comptait aussi deux dragueurs de mines Britanniques capturés à Hong-Kong sur leur cale de chantier (ex-portland et Seaford), renommés W101 et 102, partiellement reconstruits, réarmés à la Japonaise, le premier étant coulé par un avion de l’US Navy au cap Paradan,  et le second retourné à ses anciens propriétaires qui le ferraillèrent.

Classe W1 (1923)

Ces bâtiments légers (691 tonnes en standard), étaient armés de 2 pièces de 120 mm, et une de 76 mm AA. Ils filaient à 20 nœuds. La classe comprenait les W1 à W4 et ils furent réarmés en escorteurs en 1944, perdant une pièce de 120 mm, et étant équipés de 5 canons de 25 mm AA et 36 charges ASM. Trois furent coulé, le dernier sabordé en 1946.

Un navire de la classe W1.
Un navire de la classe W1.

 

Classe W5 (1928)

Virtuellement similaires aux premiers, les W5 et 6 étaient un peu plus grands (706 tonnes PC), et possédaient une mitrailleuses ; En 1944 le W5 survivant fut réarmé en escorteur comme les précédents, et coulé en 1944, le W6 le 12 décembre 1941, une des premières pertes navales Nippones de la guerre.

 

Classe W13 (1933)

Encore plus légers et économiques que les précédents, les W13 à 16 souffraient de gros problèmes de stabilité et sitôt les premiers essais effectués, retournèrent en cale sèche pour d’importants travaux. Leur cheminée et leurs superstructures furent réduites en taille, des ballasts ajoutés, et le poids en charge passa de 551 à 780 tonnes. Leur vieux canon de 76 mm avait cédé la place à deux mitrailleuses lourdes AA. Ils furent coulés en 1942-43, le W15 survivant devenant un escorteur en 1944 avant de disparaître en 1945.

Un navire de la classe W13.
Un navire de la classe W13.

 

Classe W17 (1935)

Le W17 et 18 reprenaient le design des précédents, mais intégraient leurs modifications de stabilité. Ils étaient plus petits et légers (696 tonnes PC). Ils devinrent également es escorteurs, le W18 étant coulé en 1944, et le W17 survivant démoli en 1947.

 

Classe W7 (1938)

Cette classe comptait 6 bâtiments, W7 à 12, opérationnels au moment du début des hostilités. Ils étaient plus grands et plus lourd, intégraient trois pièces de 120 mm au lieu de deux, et deux canons AA de 25 mm. Comme escorteurs, convertis en 1943, ils possédaient 9 pièces de 25 mm AA. Ils furent tous coulés, le W10 le 10 décembre 1941, le W9 en février 1942 et les autres en 1944-45.

 

Classe W19 (1941)

Cette série destinée  une production de masse fut définie avec des critères de simplification de la construction. Au total, 17 bâtiments furent terminés et rendus opérationnels, 63 autres jamais commencés, priorité étant donné aux escorteurs proprement dits. Leur armement était similaire aux W7 et ils furent réarmés de la même façon. Leur coque était identique mais simplifiée et légèrement plus lourde. 13 furent coulés en 1944-45, un, le W19 le 10 décembre 1941, un autre démoli en 1947, un donné aux Soviétiques et un aux américains en dommages de guerre.

Un navire de la classe W19.
Un navire de la classe W19.