Le bilan pour l’ensemble des FAFL au cours de la Seconde Guerre est de :

344 avions ennemis abattus

46 probables

97 endommagés

104 bateaux coulés, mis à feu ou endommagés

des centaines de véhicules, locomotives et matériels de toutes sortes détruits sur tous les fronts.

 

– Groupe de chasse Normandie-Niemen

Mission de guerre : 5 240

Victoires : 273 avions ennemis abattus, 36 probables, 45 endommagés

Pilotes engagés : 96

Pilotes tués ou disparus : 42

– Groupe de chasse Ile de France

Mission de guerre : 6 029 – 8 410 heures de vol de guerre

Victoires : 35 avions ennemis abattus, 6 probables, 35 endommagés

Pilotes engagés : 78

Pilotes tués ou disparus : 37

 

– Groupe de chasse Alsace

Mission de guerre : 4 500

Victoires : 32 avions ennemis abattus, 4 probables, 14 endommagés

Pilotes engagés : 87

Pilotes tués ou disparus : 21

 

– Groupe de bombardement Lorraine

Mission de guerre : 3 500 dont 900 en Afrique et 260 en Angleterre
Heures de vol en opérations : 5 200

3 000 tonnes de bombes larguées dont 500 en Afrique et 2 500 sur le front occidental

Victoires : 2 avions ennemis abattus, 3 endommagés et un sous-marin coulé

Le groupe Lorraine a perdu 35 avions

113 morts, 41 blessés, 19 prisonniers

 

– Groupe de bombardement Bretagne

Mission de guerre : 21

Heures de vol : 4 504

Nombre d’équipages engagés : 36

Pertes : 5 tués, 3 prisonniers

 

Les Forces Navales Françaises Libres (FNFL)

Ce ne sont qu’une poignée de marins, avec à leur tête l’amiral Muselier, qui ont formé les FNFL. Sept mille d’entre eux armeront une dizaine d’unités de combat et deux mille autres une soixantaine de bateaux marchands. La marine de la France Libre, bien que de taille modeste, s’est immédiatement révélée d’une grande efficacité. Les FNFL sont aux côtés de la Royal Navy dans les années difficiles 1941-1942, quand l’issue est incertaine, quand l’ennemi remporte des succès sur tous les fronts, que ce soit dans l’Atlantique, la Manche ou la Méditerranée. Après l’entrée en lice de l’URSS, du Japon et des États-Unis, les marins de la France libre sont présents sur tous les océans, sur tous les théâtres d’opérations.

 

Le palmarès des FNFL est remarquable :

La place d’honneur revient aux navires marchands qui ont apporté une très importante contribution à la victoire, pour ne citer que le Fort Binger qui repousse au canon un sous-marin ennemi, la Franche Comté, infatigable ravitailleur à la mer des escortes de convois, l’Indochinois, surnommé le  » tramway de l’Atlantique  » pour la régularité de ses traversées en solitaire et qui apporte sous les bombardements incessants un millier de tonnes de viande aux habitants de l’île de Malte qui en sont privés depuis dix mois, le Félix Roussel qui sous le feu des Japonais à Singapour réussit à sauver un millier de femmes et d’enfants.

Les contre-torpilleurs, torpilleurs, avisos, frégates, corvettes, patrouilleurs ont joué un rôle important dans la bataille de l’Atlantique dont Churchill a dit :  » C’est la bataille qu’il fallait à tout prix gagner, car sans cette victoire, il n’y aurait pas eu d’autres batailles ni d’autres victoires « . Quatre U-Boote seront officiellement coulés, l’U 136 par le Léopard, les U 432 et 444 par l’Aconit, l’U 609 par la Lobélia. Nos bâtiments de surface ont effectué tout au long de la guerre plus d’une cinquantaine de grenadages contre des U-Boote ; ils leur ont infligé des dommages non négligeables et ils ont une part certaine dans des destructions qui ne leur sont pas officiellement attribuées.

 

Les sous-marins ont été particulièrement actifs :

– le Rubis effectue 28 missions de guerre, mouille 683 mines auxquelles on attribue la perte de 16 unités ennemies

– la Minerve et la Junon effectuent de très nombreuses patrouilles sur les côtes

de Norvège à la recherche des cuirassés Bismarck et Tirpitz ou en missions spéciales et périlleuses de débarquement d’agents secrets

– le Curie s’illustre en Méditerranée où il réussit au cours de sa 13e patrouille la destruction en quelques heures de trois cargos

Les Chasseurs opèrent en première ligne en Manche et dans l’estuaire de la Tamise : ils seront engagés dans les opérations de Bruneval et de Dieppe.

À partir de mars 1943, la 23e flottille de MTB (vedettes lance-torpilles) entre en action dans la Manche. Les vedettes ont pour mission d’intercepter et détruire sur les côtes de France convois et patrouilles ennemis. Elles s’en acquittent brillamment coulant ou endommageant plus d’une vingtaine de navires ennemis.

Les Fusiliers-marins comptent parmi les plus glorieuses unités des FNFL. Le 1er BFM devenu plus tard le 1er RFM sera engagé aux côtés de la 1ère DFL et partagera ses succès à Bir Hakeim, en Afrique, en Syrie, en Italie et en France. Le 1er BFM commandos sera d’un grand nombre de raids discrets mais périlleux dans les îles anglo-normandes, sur les côtes de France, en Belgique et en Hollande et bien sûr, le 6 juin 1944, il s’illustrera à Ouistreham.

L’aéronavale avec la 6e FE (6e flottille d’exploration) entrera en opérations fin 1943. Elle compte dans ses rangs beaucoup de ceux qui se sont couverts de gloire avec le groupe air-marine, le fameux squadron 340, dans les combats aériens au-dessus de la Manche pendant la bataille d’Angleterre et à Dieppe.

Lors du débarquement de Normandie, sont présents : le 1er BFM commandos, le Courbet, La Combattante, quatre frégates, quatre corvettes, six Chasseurs et 8 MTB. La plupart seront ensuite engagés dans la réduction des poches de l’Atlantique.

Outre les sous-marins et bâtiments de surface coulés précédemment cités, les FNFL ont détruit 16 avions ennemis dont 6 par le Courbet et 8 par les Chasseurs.

Nos unités ont souvent prêté secours à des navires en détresse. Ce sont au total plus de mille trois cent rescapés qui sont à porter au bilan de la France Libre, le record appartenant au Commandant Détroyat avec 322 en une seule fois.

L’activité des FNFL s’est malheureusement traduite par de douloureuses pertes. La marine marchande a payé le plus lourd tribut (25 % des effectifs). Mais la marine de guerre n’est pas en reste avec les disparitions des Léopard, Surcouf, Ch 5 par fortune de mer, celles des Narval, Mimosa, Alysse, Vikings, Poulmic, Ch 8, La Combattante par action de l’ennemi. Ce qu’une poignée d’hommes a fait reste impressionnant. Ils ont détruit ou endommagé à eux seuls plus de sous-marins, de bâtiments de surface et d’avions ennemis que le reste de la marine française.

 

Source : http://www.charles-de-gaulle.org/