Heydrich, Reinhard (1904-1942), militaire et homme politique allemand, chef de l’Office central de sécurité du Reich (Reichssicherheitshauptamt, RSHA) de 1939 à 1942, qui fut l’un des responsables nazis les plus puissants du IIIe Reich.

reinhard heydrich

Reinhard Heydrich

Né à Halle, fils du directeur du conservatoire de musique de la ville, Reinhard Heydrich est très affecté par la défaite de 1918, comme toute une génération de jeunes Allemands élevés dans les valeurs nationalistes. Entre 1922 et 1931, il sert dans la marine, gravissant rapidement les échelons et servant comme officier sous les ordres de Wilhelm Canaris, avant d’être révoqué pour « indignité » pour avoir refusé d’épouser la jeune fille qu’il avait mise enceinte. Ayant adhéré au Parti national-socialiste allemand des travailleurs (Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei, NSDAP), il entre en contact avec Heinrich Himmler et intègre les rangs des SS en 1931.

 

Chef des polices du IIIème Reich

Au sein des SS, Reinhard Heydrich déploie une intelligence méthodique et brillante, qui lui vaut, après l’accession d’Adolf Hitler à la chancellerie le 30 janvier 1933, d’être nommé chef de la police à Munich et d’être chargé de mettre au point un service de renseignements SS. Devenu l’un des plus hauts responsables des SS, il met en place et dirige le Sicherheitsdienst (SD, « Service de renseignements ») de 1934 à 1939, pour lequel il recrute l’élite de la jeunesse nationale-socialiste. En septembre 1939, il prend en charge le Reichssicherheitshauptamt (RSHA, « Office central de sécurité du Reich »), ce qui place la Gestapo, la police criminelle et les Einsatzgruppen (groupes mobiles de SS exécutant les Juifs et tous les « indésirables » dans les territoires occupés à l’Est) sous son autorité.

Alors qu’il est l’un des personnages les plus puissants du IIIe Reich, il est chargé de veiller à la soumission des pays conquis, ce qu’il fait avec une telle rigueur qu’en 1941 il est nommé « protecteur du Reich » en Bohême et en Moravie. En cinq semaines, il fait exécuter 300 résistants tchèques. La brutalité de son action policière lui vaut d’être surnommé le « Boucher de Prague ». Dès juillet 1941, Hermann Göring le charge également de mettre en place un plan d’extermination des Juifs, systématisé lors de la conférence de Wannsee en janvier 1942.

 

Sa mort en 1942

Le 27 mai 1942, alors que Reinhard Heydrich roule sur l’axe Prague-Berlin, des résistants tchèques formés à Londres font sauter son véhicule. En représailles, le 10 juin 1942, les troupes allemandes massacrent les habitants du village de Lidice et le rayent de la carte.

 

Sources et crédits :  Microsoft Encarta 2007 / Bundesarchiv, Bild 146-1969 – 054 – 16