Keitel, Wilhelm Bodewin Johann Gustav (1882-1946)

Le futur Generalfeldmarshall Keitel nacquit à Helmscherode le 22 septembre 1882. Il suivit une éducation militaire et, lorsque la Première Guerre mondiale éclata, il servit dans le 46e régiment d’artillerie de campagne. Suite à une blessure grave au bras droit en septembre 1914, il fut affecté à l’état-major en 1915, il y apprit le métier d’officier d’état-major « sur le tas ».

De 1926 à 1933, il fut dirigea les opérations du Truppenamt, et de 1935 à 1938, celles du Wehrmachtamt. Pas spécialement intelligent ni talentueux, le docile Keitel était parfait pour diriger l’OKW en 1938. Hitler voyait en lui le parfait pion qui exécuterait ses ordres sans poser de question. Il mit cependant Jodl à la direction des opérations pour que l’affaire puisse fonctionner malgré tout…

Wilhelm Keitel

Wilhelm Keitel

Bien que dirigeant en second des forces armées allemandes (après Hitler lui-même), ses collègues le surnommaient : « Lakaitel », le laquais. Son manque d’instinct et de leadership n’inspirait pas le respect aux autres généraux allemands. À plusieurs reprises, des officiers firent pression sur Hitler pour son remplacement, mais ce dernier refusa de remplacer celui qu’il jugeait « aussi loyal qu’un chien ».

Lors de l’attentat de Rastenburg, le 20 juillet 1944, Keitel couru vers Hitler pour l’embrasser et lui crier : « Mein Führer, vous êtes vivant ! Vous êtes vivant ! », une attitude peu digne d’un officier d’état-major… Par la suite, il présida la cour chargée de juger ceux qui avaient fomenté l’attentat.

Sa fidélité absolue à Hitler le rendit complice de tous ses crimes perpétrés par les forces armées, il autorisa absolument tous les ordres… Il fait d’ailleurs partie des responsables du décret « Nuit et brouillard ».

Lors du procès de Nuremberg, il fut trouvé coupable de crimes contre l’humanité et pendu le 16 octobre 1946.