Italie

 

Lieutenant, division d’infanterie, 1940

Dans l’armée italienne, la coupe de la tenue tropicale était calquée sur celle de l’uniforme des régions tempérées, mais le matériau utilisé était un coutil de couleur kaki clair. Les soldats italiens portaient également une veste de combat semi-officiel, la saharienne, qui devait être très confortable puisqu’elle fut par la suite adoptée par les Britanniques que par les Allemands postés en Afrique du Nord.

Colonel, 36ème régiment d’infanterie, 1940

Dans l’Armée de terre italienne, l’uniforme standard des non gradés était confectionné dans une grosse toile gris vert foncé, tandis que celui des officiers était fait d’un sergé beaucoup plus clair, appelé cordellino (illustré ci-dessus). Les officiers possédaient deux uniformes de base. La tenue de service était une version kaki de l’uniforme gris vert; enrichie de divers accessoires, elle servait également de tenue de cérémonie.

Caporal, Milizia Volontaria Per La Sicuerzza, 1940

A partir de juin 1940, les membres de la MVSN servant dans l’armée italienne portaient un uniforme standard gris vert. Il conservaient cependant quelques éléments de noir : cravate noire, pattes de col noires avec fascio (faisceau) argent, ainsi que le fez noir orné d’un gland. Le faisceau était l’emblème du parti fasciste; il était censé symboliser l’unité de la population et démontrer que l’union fait la force. Les insignes de grades étaient semblables à ceux de l’armée de terre, bien que la boucle du galon supérieur fût en forme de losange et non pas de forme arrondie.

Soldat de 2ème classe, groupe d’armée d’Albanie, 1940

L’Italie fut l’un des premiers pays à adopter l’uniforme « chemise-cravate » : une tunique droite gris vert, conçue pour être portée ouverte sur un ensemble chemise-cravate accordé. Cette tunique se fermait par cinq boutons et comportait une poche poitrine plaquée et plissée, et deux poches basses à rabat et bouton. Les épaulettes, pointues à l’extrémité, étaient confectionnées dans le même tissu que la tunique, tandis que les manches se terminaient par une manchette arrondie pour les officiers, et pointue pour les gradés.

Soldat de 2ème classe, Carabinieri du Roi, 1942

Hautement reconnaissable, l’insigne de casquette de leur uniforme représentait une grenade explosant sur un drapeau tricolore italien, et l’unité avait également ses propres pattes de col. Sur l’uniforme tropical, l’ensemble des combattants italiens portaient une cocarde ronde aux couleurs nationales, sur laquelle était piqué l’insigne en laiton de l’arme. Pour les grandes occasions, le Carabinieri revêtait sa cravate noire. Remarquez la cartouchière, qui n’était remise qu’au personnel à cheval ou motorisé. Dès 1942, les bandes molletières commençaient à être démodées.

Général de division, forces cobelligérantes, 1944

Au début de cette nouvelle guerre (ou des Italiens affrontèrent l’Allemagne nazie), les troupes italiennes pro-alliées portaient l’uniforme italien gris vert ou kaki avec l’insigne de la maison de Savoie sur la poitrine. Mais en raison d’une pénurie textile, les Italiens durent bientôt revêtir des tenues alliées – le plus souvent des uniformes britanniques décorés de l’insigne italien. Pour les différencier des autres armées alliées, on leur cousit donc au sommet de la manche gauche un insigne rectangulaire aux couleurs italiennes.