En 1906, Louis Schmeisser conçut pour le compte de Rheinmetall un pistolet semi-automatique robuste et fiable destiné à la défense et aux forces de police. Rheinmetall, qui avait récemment acquis la société Dreyse en faillite, lança cette arme, qui s’imposa comme un choix populaire parmi les officiers allemands de l’Empire. En effet, beaucoup préféraient le Dreyse aux anciens Reichrevolvers, jugés désuets.
L’arme se distingua par sa fiabilité et sa solidité, s’avérant parfaitement adaptée aux rudes conditions des combats de tranchées pendant la Grande Guerre. Rheinmetall reçut des commandes officielles pour équiper les artilleurs allemands, et les officiers de première ligne adoptèrent également ce pistolet. Une version expérimentale en calibre 9 mm Parabellum fut même développée avec un mécanisme spécial de duplicateur d’inertie pour gérer la pression accrue, mais cette version fut abandonnée après la guerre en raison des restrictions imposées par le traité de Versailles.
À la fin de la Première Guerre mondiale, Rheinmetall se retrouva avec un excédent de pistolets et obtint l’autorisation de vendre ces armes à l’exportation de 1919 à 1920. La production cessa définitivement en 1927 lorsque l’entreprise se recentra sur la fabrication d’artillerie. Toutefois, les pistolets Dreyse continuèrent de servir pendant la Seconde Guerre mondiale, équipant les pilotes de la Luftwaffe et les forces d’occupation.
Spécifications techniques
Fonctionnement | Semi-automatique, simple action |
Calibre | 7,65 mm |
Munition | 7,65 mm Browning |
Cadence de tir | 20 coups/min |
Capacité | 7 cartouches |
Portée | 50 m |
Masse | 0,710 kg |
Longueur | 160 mm |
Longueur du canon | 92 mm |
Vitesse initiale | 290 m/s |