Durant la Première Guerre mondiale, la Grèce décide, par les jeux géopolitiques, d’entrer en guerre aux côtés de l’Entente à cause de la Bulgarie et de l’Empire ottoman. Afin de l’aider dans son effort de guerre, la France va livrer à l’armée grecque 10 000 fusils et mousquetons Berthier. Les fusils et mousquetons seront principalement affectés à l’artillerie, le mousqueton étant apprécié pour sa légèreté et sa maniabilité. Après la guerre, ces armes ont servi durant la guerre gréco-turque, à cette occasion la Grèce achète des mousquetons de surplus à la France. Durant la Seconde Guerre mondiale, les Berthier sont actifs pour protéger les artilleurs. Les fusils et mousquetons Berthier sont des armes bien finies, solides et fiables. Ils possèdent une culasse à verrou avec un magasin de type Mannlicher, utilisant des clips de 3 ou 5 coups. Le tir au mousqueton peut parfois être douloureux en raison de sa légèreté et de la puissance de la munition. Les fusils et mousquetons finissent leur carrière après la guerre civile de 1949. Les Berthier sont marqués par le sceau grec au niveau de la crosse en bois.
Sceau sur la crosse en bois d’un Berthier grec
Spécifications techniques
| Fonctionnement | Manuel, culasse à verrou |
| Calibre | 8 mm |
| Munition | 8×50 mm R |
| Cadence de tir | 11 coups/min |
| Capacité | 3 ou 5 cartouches selon le clip |
| Portée | Pratique : 750 m / Utile : 2 400 m |
| Masse | 4,2 kg (fusil) / 3 kg (mousqueton) |
| Longueur | 1 305 mm (fusil) / 945 mm (mousqueton) |
| Longueur du canon | 800 mm (fusil) / 453 mm (mousqueton) |
| Vitesse initiale | 715 m/s |