Fusil P17 français

À la fin de la Grande Guerre, les troupes américaines ont laissé quasiment tout leur matériel superflu, y compris un stock important de fusils P17, dans des arsenaux en France sous la surveillance de l’État français. Pour les États-Unis, cela représentait une économie sur le transport et une garantie d’avoir du matériel disponible sur place si un nouveau débarquement sur le vieux continent devenait nécessaire.

Cependant, lors des événements de la Seconde Guerre mondiale et de l’armistice de 1940, le régime de Vichy, allié à l’Allemagne, décida de spolier les arsenaux américains pour compenser les pertes matérielles subies durant la campagne de France. L’ironie de l’histoire veut que les troupes américaines et les forces françaises libres se soient retrouvées face aux fusils P17, utilisés par les forces vichystes durant l’opération Torch en novembre 1942. Parallèlement, les Américains fournissaient également des fusils P17 issus de leurs stocks aux troupes des forces françaises libres, y compris la division du général de Lattre de Tassigny.

Après la guerre, ces armes furent affectées aux troupes et participèrent aux conflits de la guerre d’Indochine et de la guerre d’Algérie, avant de finir leur carrière en tant qu’armes d’entraînement dans les années 1970, pour être définitivement retirées du service dans les années 1980. L’État français assura leur entretien et leur réparation tout au long de leur service actif, avec la fabrication de châssis et de crosses entiers par la Manufacture d’Armes de Saint-Étienne (MAS), qui leur conféra une teinte plus claire.

Le fusil P17 a été conçu pour une fabrication de masse, solide et fiable. Il utilise une culasse inspirée du système Mauser et un œilleton permettant une acquisition rapide des cibles, avec un magasin interne d’une capacité de 5 à 6 cartouches.

Spécifications techniques