Lors de sa visite à Vienne en 1878, le shah Nāṣer al-Dīn décide d’acheter 26 000 fusils Werndl modèle 1877 à l’Empire Austro-Hongrois. Cette acquisition s’inscrit dans un projet de modernisation de son armée impériale, pour laquelle il demande également à l’Autriche de former et d’instruire ses troupes sur le modèle de l’armée austro-hongroise.
Les fusils Werndl sont fabriqués par la firm Steyr et stockés à l’arsenal de Zanburak. En 1878, ces fusils étaient à la pointe de la technologie, permettant ainsi à la petite armée impériale perse de se moderniser en abandonnant les vieux fusils à silex et à percussion.
Cependant, en raison de l’instabilité politique dans l’empire, du manque de réformes structurelles et de la mise sous tutelle de l’Iran par des puissances étrangères, les fusils Werndl restent en service bien au-delà de leur date de péremption. En 1921, sous le règne de Reza Shah Pahlavi, une réforme de l’armée est lancée, et les fusils Werndl sont progressivement remplacés par les fusils Bernoh et Kootah.
Les fusils Werndl sont alors stockés en réserve opérationnelle et seront définitivement remplacés dans les années 1950, avec l’arrivée massive d’armements américains. Le fusil Werndl reste le dernier modèle à utiliser un système de culasse à tabatière, réputé pour sa fiabilité et sa robustesse. Ce fusil tire une puissante cartouche à poudre noire de 11 mm.
Spécifications techniques
Fonctionnement | Culasse à tabatière |
Calibre | 11 mm |
Munition | 11,15×58 mm R |
Cadence de tir | 15 coups/min |
Capacité | 1 cartouche |
Portée | 850 m |
Masse | 4,3 kg |
Longueur | 1 280 mm |
Longueur du canon | 843 mm |
Vitesse initiale | 400 m/s |