Pendant les années 30, l’entreprise décide d’acquérir les brevets de Weibel portant sur un fusil-mitrailleur révolutionnaire et sa cartouche. Ces brevets datent de 1932 et 1933 pour la munition spécifique, et la production des prototypes débute de 1936 à 1939. Initialement, Madsen était motivé pour fournir un produit complémentaire et moderne au fusil-mitrailleur Madsen et, à terme, les remplacer par un produit plus compétitif. Le fusil avait une culasse verrouillée par retardement inertiel semi-rigide ; en effet, le tube au-dessus du canon servait de logement pour une masse contre-poids, retardant ainsi l’ouverture de la culasse sous l’effet de la pression des gaz sur la culasse, retardant ainsi l’ouverture jusqu’à ce que l’ogive sorte du canon. L’arme était équipée d’un chargeur de 20 cartouches, d’un bipied et d’une crosse rabattable. Les prototypes souffraient d’un recul trop prononcé à cause de la cadence de tir trop élevée, ce qui la rendait difficilement maîtrisable. Quant à sa munition de 7.7x44mm, elle était révolutionnaire, présentant les prémices d’une cartouche de fusil d’assaut. En 1936, l’armée française a organisé une commission à Versailles pour essayer les travaux de Weibel et sa munition, en se basant sur des étuis de 351 et 401 WSL ; cependant, les résultats pour l’armée française à cette époque se sont montrés insuffisants. On connaît l’existence de 2 prototypes, l’un avec un frein de bouche et un autre avec des ailettes de refroidissement sur le canon. Si Madsen avait résolu et poursuivi ses recherches, peut-être que ce qui était initialement prévu comme un fusil-mitrailleur aurait pu être l’un des premiers fusils d’assaut, au même titre que le EPK 1939 grec.
Spécifications techniques
Fonctionnement | Emprunt à gaz |
Calibre | 7mm |
Munition | 7.7×44 mm Danrif |
Cadence de tir | Entre 800 à 1200 coups/min |
Capacité | 20 cartouches |
Portée | 800m |
Masse | ~4.50 kg |
Longueur | 930 mm |
Longueur du canon | 520 mm |
Vitesse initiale | 660 m/s |