Le capitaine Hino a breveté un pistolet spécial dès 1897, qui s’est avéré être une création ingénieuse dans le domaine de l’armurerie. Il fait partie des rares pistolets à canon avançant, à l’instar du Mannlicher 1894. Sur le plan mécanique, il est remarquablement simple, composé de peu de pièces : un canon muni d’un grip usiné pour la prise en main, et un ressort récupérateur entourant le canon.
Pour armer l’arme, il suffit de tirer le canon vers l’avant au niveau du grip. Une pièce de manœuvre basculante au niveau de la culasse permet, lors du relâchement du canon, de saisir l’ogive du chargeur et de l’insérer dans le canon, l’ogive en premier, suivie de l’ensemble de la munition. Au moment du tir, le tireur actionne la pédale de sécurité située devant la poignée, puis appuie sur la détente à la manière d’un tir mexicain.
Le canon est mis sous tension par le ressort récupérateur, reculant pour permettre à l’amorce de la munition de percuter le percuteur fixe. Après que l’ogive ait quitté le canon et sous l’effet de sa rotation dans les rayures, le canon revient en position initiale et la douille est extraite par une griffe fixée au niveau du percuteur. Suite à la compression du ressort récupérateur, celui-ci se détend, renvoyant le canon en arrière et amorçant ainsi un nouveau cycle.
L’arme a été construite par l’armurier Tomojiro Komuro à partir de 1904, principalement en calibre .32 ACP, bien qu’il ait existé quelques modèles rares en 8mm Nambu et en 6.35mm (.25 ACP). On estime la production à 1200 pièces. Les officiers ont été équipés de ces pistolets de manière officieuse jusqu’en 1945.
Spécifications techniques
Fonctionnement | Culasse non calée par avancement du canon |
Calibre | 7.65mm |
Munition | 7.65×17 mm SR (.32 ACP) |
Cadence de tir | 20 coups/min |
Capacité | 8 cartouches |
Portée | 50m |
Masse | 0.820kg |
Longueur | 256 mm |
Longueur du canon | 202mm |
Vitesse initiale | 290 m/s |