Sous l’impulsion du roi du Monténégro Nicolas Ier, qui obligeait tout citoyen mâle monténégrin à porter une arme à feu pour défendre l’indépendance de l’État contre les puissances étrangères, en particulier l’Empire ottoman, les revolvers de type monténégrin se sont répandus dans les Balkans et ont perduré. Initialement, le roi du Monténégro avait choisi le colossal et puissant Gasser 1870 avec sa surpuissante munition de 11 mm. Il s’agit d’un revolver à carcasse ouverte de type Lefaucheux, à simple et double action, avec 6 chambres dans le barillet, une extraction manuelle par baguette latérale et une percussion centrale. Par la suite, les entreprises belges, voyant un marché prospère et prometteur, ont décidé d’inonder les Balkans de copies du Gasser 1870 en 11 mm, avec des canons de différentes longueurs, des gravures et des fantaisies pour séduire le public balkanique. Au fil des ans, les revolvers monténégrins ont adopté des systèmes plus avancés et à la mode de l’époque, tels que les revolvers à brisure de type Warnant ou les revolvers à carcasse fermée de type Webley Bulldog. À la fin des années 1890, adoptant des calibres réduits, ils devenaient plus discrets à porter. Cependant, ces armes ont prouvé leur efficacité surtout pendant les guerres balkaniques. Malgré leur obsolescence théorique face aux pistolets automatiques, tous les revolvers dits monténégrins sont devenus des armes de choix pour la résistance yougoslave, devenant semi-réglementaires. Les munitions restaient disponibles, même si le calibre .32 ACP était préféré.
Spécifications techniques
Fonctionnement | Simple et double action |
Calibre | 11.3 mm |
Munition | 11,3 x 36 mmR |
Cadence de tir | 25 coups/min |
Capacité | 6 cartouches |
Portée | 50 m |
Masse | 1.3 kg |
Longueur | 375 mm |
Longueur du canon | 235 mm |
Vitesse initiale | 290 m/s |