Le Royaume-Uni est déçu du revolver conçu par la fabrique d’Enfield en calibre .476. En effet, celui-ci avait une mécanique d’extraction collective des douilles compliquée, provoquant énormément d’incidents d’éjection des douilles, surtout celle placée à 6h. C’était un système par avancement du barillet : le canon est incliné d’environ 30 degrés, puis le barillet avance sur sa tige axe. Pour garnir, il faut refermer le barillet, puis recharger manuellement une cartouche par cartouche par la porte de chargement. Les soldats britanniques ne sont pas du tout contents ; la seule chose positive reste la puissance de la munition.

L’État anglais, en 1887, décide alors de choisir la marque Webley, dont la réputation n’était plus à faire grâce aux excellents revolvers Webley RIC. Ils choisissent un revolver s’inspirant du Smith and Wesson n°3 avec un verrouillage renforcé pour une utilisation de guerre. L’arme se montre très fiable et bien finie, et les soldats sont satisfaits de la puissance de la nouvelle cartouche .455 (les munitions .476 restent compatibles), réputée pour stopper l’élan d’un homme. Le revolver est à simple et double action, avec des lignes très anglaises et une poignée en bec de corbin. Les versions mark 1 à 6 ont des renforts de la carcasse pouvant tirer des munitions à poudre noire et à poudre sans fumée. Il a participé à toutes les guerres coloniales anglaises et à la Première Guerre mondiale, où il s’est montré fiable.

Pendant les années 20, les Anglais décident de passer en calibre .380 British (calibre similaire au .38 S&W), moins lourd et moins encombrant à porter. Cependant, le Webley Mark 6 continue sa carrière durant la Deuxième Guerre mondiale dans les troupes anglaises et termine sa carrière dans les années 60.

 

Revolver Webley Mark6

Revolver Webley Mark6

 

Spécifications techniques

Fonctionnement Simple action
Calibre  11.55mm .455
Munition 11.6x19mmR
Cadence de tir 25 coups/min
Capacité 6 cartouches
Portée 50 m
Masse 1,1kg
Longueur 286 mm
Longueur du canon 152 mm
Vitesse initiale 230 m/s

 

Merci à Alves Eric pour sa contribution