Afin de se doter d’un fusil antichar moderne, les Pays-Bas ont décidé d’acheter, en 1939, 125 exemplaires du Solothurn pour l’armée royale néerlandaise et 72 pour les Indes hollandaises. Cette décision a été motivée par les tensions internationales causées par l’invasion japonaise en Chine et celle de l’Allemagne en Pologne. Le fusil Solothurn est un modèle à court recul du canon, avec une culasse verrouillée par rotation et un amortisseur de recul. Il tire en semi-automatique, étant très polyvalent, capable de tirer des obus explosifs et antichar. Avec l’une des munitions de 20 mm les plus puissantes de sa catégorie, il peut percer jusqu’à 30 mm d’acier à une distance de 500 mètres. L’arme est opérée par deux soldats et dispose d’un chargeur de 10 cartouches.
Suite à l’invasion surprise par les unités parachutistes et motocyclistes allemandes qui ont pris au dépourvu l’État néerlandais, le fusil Solothurn a été intensément utilisé durant la bataille de 5 jours. Aux Indes hollandaises, le fusil Solothurn s’est montré efficace contre les Japonais, permettant de ralentir considérablement l’avancée japonaise. Aucun blindé japonais de l’époque ne pouvait encaisser les obus de 20 mm, surtout à courte distance. Les Allemands ont récupéré les modèles continentaux et les ont utilisés à leur avantage.
Spécifications techniques
Fonctionnement | Semi-automatique, court recul de canon |
Calibre | 20 mm |
Munition | 20×138 mm |
Cadence de tir | 10 coups/min |
Capacité | 10 cartouches |
Portée | 1000 m |
Masse | 53.5 kg |
Longueur | 2200 mm |
Longueur du canon | 1400 mm |
Vitesse initiale | 850 m/s |