Durant la Première Guerre mondiale, la France acquiert 15 000 carabines Winchester modèle 1894, de calibre .30-30, auprès de l’entreprise Winchester. Ces armes sont destinées à équiper le personnel des aéroports militaires ainsi que des unités occupant des postes indirects, ne nécessitant pas de fusils standard. Cet achat permet également de libérer des fusils Lebel et des armes de poing pour les envoyer aux troupes combattantes sur le front.
Pendant l’entre-deux-guerres, les carabines Winchester restent en réserve dans les stocks des armées françaises. Lors de la Seconde Guerre mondiale, elles retrouvent une utilisation, notamment au sein des unités de sentinelles et d’estafettes pour lutter contre les Allemands. De nombreuses carabines sont abandonnées sur le bord des routes lors de la débâcle de 1940. Certaines sont récupérées par des résistants ou cachées par des citoyens dans leurs greniers.
Après la guerre, les carabines Winchester modèle 1894 trouvent une seconde vie dans les mains des chasseurs, en raison de leur fiabilité et de leur puissance. Cette carabine représente l’aboutissement des innovations amorcées avec la carabine Henry de 1860. Elle a été perfectionnée grâce à l’ajout de mortaises dans son boîtier de culasse, une innovation de John M. Browning, permettant d’encaisser la pression des munitions à poudre sans fumée.
Son calibre .30-30 est puissant et polyvalent, adapté à la chasse de gibiers de taille moyenne tels que les cervidés et les sangliers. La carabine, équipée d’un levier sous-garde et d’un magasin tubulaire de six cartouches, est légère, maniable, et reste une arme populaire encore aujourd’hui.
Spécifications techniques
Fonctionnement | Culasse à levier sous-garde |
Calibre | 7,62 mm |
Munition | .30-30 |
Cadence de tir | 50 coups/min |
Capacité | 6 cartouches |
Portée | 600 m |
Masse | 2,8 kg |
Longueur | 970 mm |
Longueur du canon | 510 mm |
Vitesse initiale | 640 m/s |