France

Canon court

Vers le milieu des années 30, le parc d’artillerie français commençait à ressembler à un musée poussiéreux. Ainsi, l’armée française passa commande pour un nouveau canon relativement puissant, mais facile à transporter. Le premier prototype fut le canon de 105 court Mle 1934 (conçu par Schneider), qui était un design très classique, hormis le fait que son tube était, justement, court. Bien que baptisé « canon », ce dernier tenait plus d’un obusier. Ce canon ne répondait pas à toutes les attentes française, qui demanda à ce que ce canon soit perfectionné. La société d’État de Bourges (Atelier de Construction de Bourges) produisit en 1935 ce nouveau modèle de canon : le 105 court Mle 1935 B (B pour Bourges).

Ce concept était en avance sur son temps, comme la plupart des pièces d’artillerie françaises au moment de leur conception, et son tube était plus court que celui produit par Schneider. Ce canon pouvait tirer environs 15 obus par minute, ce qui est beaucoup pour un canon de ce calibre. Devant ces bonnes performances, l’armée passa une grosse commande de 610 unités, chiffre qui ne fut pas atteint au moment de la défaite de juin 1940 (seuls 232 avaient été produits). Les Allemands s’en resservirent sous la désignation « 10,5 cm leFH 325(f) » (ils le dénommèrent « obusier » et non « canon »).

 

On voit clairement ici comment l'affût en acier pouvait servir de protection aux servants du canon.

On voit clairement ici comment l’affût en acier pouvait servir de protection aux servants du canon.

Spécifications techniques

Calibre 105 mm
Poids de l’obus 15,7 Kg
Portée maximale 10 300 m
Masse 1 700 Kg en déplacement et 1 627 Kg en action
Longueur 1,76 m
Élévation -6 ° à 50 °
Rotation 6 °
Vitesse initiale 550 m/s