Angleterre

Dates : 7 septembre 1940 – 16 mai 1941.

 

Probablement outré qu’on puisse lui résister, Hitler pensait que semer la terreur parmi les civils lui permettrait de vaincre le Royaume-Uni. Bien entendu cela allait de pair avec la destruction systématique des ports et des industries… Inutile de préciser que les Anglais n’avaient pas l’intention de se laisser faire : avec le Fighter Command, la DCA, la Home Guard, la Défense civile et les services de secours et de santé Britanniques, toutes les organisations de défense locales et nationales se sont retrouvées mobilisées. Côté allemand, 2000 avions, chasseurs et bombardiers confondus, sous l’égide du Reichsminister, Hermann Göring.

 

Après un bombardement allemand

Après un bombardement allemand

Le Blitz (« éclair » en allemand), nom donné aux bombardements que subît Londres, commença le 7 septembre 1940 par une offensive constituée de 950 appareils, dont plus de 300 bombardiers, le reste étant composé de chasseurs d’escorte. La Luftwaffe bombarda l’East End et les docks de la Tamise, deux quartiers densément peuplés, tuant ou blessant plus de 1 600 personnes. Le soir venu de nouvelles vagues d’appareils continuèrent à submerger la ville jusqu’à 5 heures le lendemain. Ces attaques successives se poursuivirent jusqu’au 15, la plus grande vague d’appareils comprenait 650 bombardiers. Toutefois ces gros aéronefs, relativement lents qui plus est, furent des cibles faciles pour la RAF et la DCA, qui en abattirent 742, soit 30 par jours environ. La Luftwaffe perdît un quart de ses équipages de bombardiers pendant le Blitz. Mais à cause des terribles pertes infligées à la Luftwaffe par les Anglais, les raids cessèrent le 30.

 

Bombardement de l'Angleterre

Bombardement de l’Angleterre

Durant ces 24 jours, 30 attaques aériennes allemandes permirent de larguer 7 000 tonnes de bombes sur Londres, tuant 7 000 personnes et en blessant 10 000 autres. Mais si les attaques de jour de la 2ème flotte allemande avaient cessé, les bombardements nocturnes de la 3ème flotte, eux, continuaient. Celle-ci lança sur Londres 50 raids consécutifs, de 150 à 200 bombardiers chacun. Au plus fort de ces attaques, dans la nuit du 15 octobre, un total de 380 tonnes de bombes classiques et 70 000 bombes incendiaires furent larguées sur Londres par 490 appareils.

Un mois après, la Luftwaffe étendait ses attaques à d’autres grandes villes anglaises. Coventry est l’exemple même de la ville martyre anglaise, victime des bombardements allemands, elle fut totalement détruite le 14 novembre 1940 sous l’action de 500 bombardiers qui effectuèrent un raid de représailles après l’attaque de bombardiers anglais. D’autres villes renommées telles Birmingham, Southampton, Bristol, Plymouth, Liverpool furent successivement attaquées en novembre et décembre 1940, puis de mars à mai 1941. Même la Chambre des Communes, à Londres, n’échappa point au Blitz, puisqu’elle fut détruite dans la nuit du 10 au 11 mai 1941 lors d’un raid massif responsable de 2 000 incendies et de 3 000 victimes. Quelques jours plus tard la Luftwaffe fut envoyée à l’est pour préparer l’invasion de l’URSS, ce qui mit fin au Blitz.

 

Entre septembre 1940 et mai 1941, ce dernier avait fait 43 000 morts, 90 000 blessés graves, et 150 000 blessés légers, tous civils. La Luftwaffe avait perdu 2 000 appareils et leurs équipages. Mais les Anglais étant ce qu’ils sont, l’Allemagne ne parvint pas à briser leur moral, et n’arriva pas non plus à paralyser leur effort de guerre.