France, 1933

Croiseur léger français

D’abord appréhendé comme une version plus puissante du croiseur mouilleur de mines Pluton, l’Emile Bertin, du nom d’un des plus talentueux ingénieurs navals Français du XIXe siècle, fut repensé comme un croiseur léger de nouvelle génération, capable de conduire une escadre de destroyers lourds. Il était conçu pour opérer en Méditerranée comme dans l’Atlantique en emportant 200 mines. Achevé et mis en service en 1934, il était rapide mais légèrement construit, à tel point qu’il fut renforcé pour permettre le tir transversal en salves. C’était cependant un excellent marcheur, probablement un des navires les plus rapides de l’époque, puisqu’il atteignait sans encombre les 38-39 nœuds même par mauvais temps.

 

L'Emile Bertin en martinique, fin 1942

L’Emile Bertin en martinique, fin 1942

Basé à Brest en juin 1940, il fut comme le Béarn envoyé en Martinique pour y être interné sous contrôle. Cette mesure le sauva à posteriori d’un probable sabordage à Toulon: Repris en main en 1943, il fut conduit à New York pour une modernisation et une mise aux standards de l’US Navy, avec des radars, une DCA moderne (2 tourelles doubles de 90 mm reportées en position centrale, 4 affûts quadruples de 40 mm et 20 simples de 20 mm.). On l’allégea en supprimant par ailleurs sa catapulte, son hangar central et ses bancs de tubes lance-torpilles. Il reprit ensuite du service au sein de la flotte sous les couleurs de la France libre, avec une nouvelle livrée en deux tons de gris. Il sera mis hors service en 1959.

 

Spécifications techniques

Déplacement 5 886 t. standard -8480 t. Pleine Charge
Dimensions 177 m long, 16 m large, 6,6 m de tirant d’eau
Machines 4 hélices, 4 turbines Parsons, 6 chaudières Penhoët, 102 000 cv..
Vitesse maximale 34 nœuds
Blindage Max : 26 mm
Armement 9 pièces de 152 mm (3×3), 4 pièces de 90 mm (1×2, 2×1), 8 de 37 mm (4×2), 8 de 13.2 mm AA (4×2), 2 avions
Équipage 711