France, 1924
Submersibles classe Requin
Les Requin furent les premiers submersibles post-Washington construits par la France. Ils intégraient ainsi nombre d’améliorations issues à la fois des séries de 1921-22 SM Maurice Callot et Pierre Chailley notamment, mais aussi Regnault, Laplace, la série O’Byrne de 1919, mais surtout les ex-Allemands obtenus en dommages de guerre, les ex-UB côtiers (4 unités) et ex-U océaniques (7 unités). C’est de ces derniers que dérivaient les neuf Requins, ou 950 tonnes, lancés en 1924-27. Submersibles de première classe, ils étaient spécifiquement conçus pour opérer dans des stations lointaines. Ils avaient un rayon d’action de 7700 milles nautiques et pouvaient croiser pendant 30 jours, avec une profondeur opérationnelle de 80 mètres. Ils disposaient en outre de 10 tubes lance-torpilles de 550 mm, dont 4 de proue, 2 de poupe et 4 en deux bancs externes mobiles, et 16 recharges. En 1935-37, on les modernisa intensivement.
Quatre furent capturés à Bizerte en 1942, et intégrés à la marine Italienne, qui en saborda trois à sa capitulation et en perdit un en opérations. Le Narval et le Morse furent coulés en sautant sur des mines en 1940, le Souffleur fut torpillé par le submersible HMS Parthian en juin 1941, et le Caiman, fut sabordé à Toulon, renfloué, et coulé en l’état lors d’un raid allié en 1944. Le Marsouin fut le seul à survivre à la guerre. Il fut retiré du service en 1946.
Spécifications techniques
Déplacement | 947t. standard -1440 t. Plongée |
Dimensions | 78,25 m long, 6,84 m large, 5,1 m de tirant d’eau |
Machines | 2 hélices, 2 Diesels Sulzer/Schneider, et 2 mot. elect. 2900/1800 cv. |
Vitesse maximale | Surf./plong : 14/9 nœuds |
Blindage | Aucun |
Armement | 10 TLT 550 mm, 2 de 400 mm, 1 pièce de 100 mm, 2 mitrailleuses de 8 mm AA |
Équipage | 51 |