Japon, 1927
Porte-avions
L’Amagi et l’Akagi étaient deux croiseurs de bataille de la classe du même nom, ordonnés en 1917 et dont la construction était bien achevée lorsque le traité de Washington intervint en 1921. Tous deux avaient étés lancés et les travaux d’achèvement allaient bon train. L’amirauté décida de les transformer en porte-avions afin d’éviter de les démolir. En 1923 cependant, au début de ces études de reconversion, un tremblement de terre ruina le bassin de construction où se trouvait l’Amagi, et du même coup sa coque, bonne cette fois pour la démolition. On décida alors de se rabattre sur le Kaga, lui aussi à partit d’un navire de ligne inachevé. L’Akagi fut donc pris en main pour reconstruction entre 1923 et 1927. Il fut lancé en 1925. A cette époque, il était presque aussi grand que les Lexington Américains, mais avec une vitesse inférieure de deux nœuds. Il était à son lancement de toute façon bien plus grand et de valeur militaire plus valable que le Hosho.
La première version de l’Akagi, en 1927, était assez singulière car le bâtiments arborait deux pistes de décollage à l’avant, et une piste d’appontage à l’arrière, sans îlot ni passerelle apparente, et avec deux tourelles doubles de pièces de 203 mm, le reste étant en barbettes. Cet armement digne d’un croiseur lourd date d’une époque où le concept de porte-avions n’était pas encore pleinement cerné et où on envisageait que ces navires puissent être relativement polyvalents et capables de se défendre seuls. La spécialisation véritable viendra lorsque l’efficacité des appareils suffira seule à rendre toute cette artillerie de surface caduque.
En 1935-38, il fut conduit au bassin pour une refonte, sur le modèle de celle du Kaga, et par laquelle il reçut une piste unique intégrale, une passerelle de commandement, une nouvelle cheminée tronquée sur le côté, d’imposants ballasts latéraux, et un hangar agrandi et réaménagé. On lui ajouta un hangar, mais on supprima ses tourelles, ne conservant que les pièces de 203 mm en barbettes à l’arrière. Il reçut par la même occasion de nouvelles machines plus puissantes, sa vitesse gagnant deux dixièmes de nœud. (Son tonnage aux essais était passé de 33 820 à 40 650 tonnes). Son hangar était bien plus vaste, son tirant d’eau et sa largeur plus importantes mais sa longueur inchangée. Son effectif embarqué se montait à 91 appareils. En opérations cependant, 72 avions étaient réellement opérationnels. Bien que plus rapide que le Kaga, il avait cependant un blindage largement inférieur.
L’Akagi était avec le Kaga, l’Hiryu et le Soryu, le Zuikaku et le Shokaku, l’un des piliers de la force d’attaque de Yamamoto contre la flotte Américaine du pacifique le 7 décembre 1941. Le 4 juin 1942, il était présent à Midway et subit plusieurs attaques de l’aéronavale Américaine. Après en avoir repoussé deux, il se trouva attaqué de nouveau au plus mauvais moment, lorsque le pont et les entreponts se trouvaient encombrés d’appareils gorgés d’essence et à qui on fixait leurs dernières bombes et torpilles pour l’assaut final: L’ordre de décollage venait d’être donné. Les bombes des Dauntless se frayèrent un chemin dans les hangars, et une suite d’explosion se propagea hors de tout contrôle. Pendant 24 heures, l’Akagi devint un enfer pour son équipage, qui ne parvenait pas à éteindre ces incendies. Le lendemain, le 5 au matin, il était abandonné, et son épave, torpillée par un destroyer Japonais. Son équipage l’avait évacué pendant la nuit sur le croiseur Nagara.
Spécifications techniques
Déplacement | 36 500 t. standard -42 750 t. Pleine Charge |
Dimensions | 260,7 m long, 31,5 m large, 8,7 m de tirant d’eau |
Machines | 4 hélices, 4 turbines, 19 chaudières, 133 000 cv. |
Vitesse maximale | 31,2 nœuds |
Blindage | Ponts 50 mm, ceinture 250 mm |
Armement | 6 canons de 203, 12 de 100, 28 canons de 25 mm AA, 91 avions |
Équipage | 2 000 |