Lourd Tashkent

URSS, 1937

Destroyer lourd

Le Tashkent était le prototype d’une nouvelle classe de grands destroyers conducteurs d’escadre, et il fut construit en Italie. Il est rare de parler d’esthétique pour un navire de guerre, mais les spécialistes de l’époque étaient unanimes ce sujet. De plus, on employa une peinture bleu clair expérimentale, tout à fait inhabituelle dans la marine Russe, et qui ajoutait à son caractère original. Dans la Royal Navy on l’appelait « blue beauty », et c’était la fierté des chantier OTO à Livorno. Sur le plan technique, c’était un excellent navire, capable de filer à 44 nœuds aux essais. Il fut fourni avec un armement transitoire de 4 pièces de 130 mm, remplacés par les nouvelles tourelles double de 130 mm en 1940. Affecté en mer noire, il fut frappé à mort par les avions de la Luftwaffe, mais put être remorqué par un destroyer jusqu’à Novorrossisk. Il coula dans la rade, deux de ses tourelles étant récupérées et adaptées sur le destroyer Ognevoi. Il fut en 1942 renfloué pour démolition par les Allemands, et finalement complètement par les Russes en 1943-44.

Le Tashkent en 1941

Le Tashkent en 1941

Le Tashkent en 1939, avec son armement provisoire

Le Tashkent en 1939, avec son armement provisoire

La série qui suivait le Tashkent, un « super-destroyer » comparable au Mogador Français, la classe Kiev, en dérivait étroitement mais les navires construits furent jamais terminés du fait de l’invasion Allemande. Deux furent détruits sur cale et on conduisit la coque des deux autres à Poti pour éviter la capture. Elles furent démolies en 1946.