URSS

 
Colonel, division blindée, 1940
En 1935 la tenue de service kaki des troupes blindées soviétiques fut remplacée par un uniforme gris acier. Cette modification vestimentaire avait pour but de rehausser l’importance des blindés en général au sein de l’armée Rouge – un choix qui se révéla judicieux vu le rôle déterminant joué par ces blindés sur le Front de l’Est de 1941 à 1945. Il est toutefois amusant de noter que les troupes continuèrent à porter leur uniforme standard kaki, même si les officiers arboraient parfois la nouvelle casquette à visière grise.

Adjudant, régiment blindé, 1941

L’adjudant porte le chapeau colonial qui fut mis en service en mars 1938 pour le personnel militaire servant dans les troupes d’Asie centrale, du Nord Caucase, transcaucasiennes et de Crimée. Sa chemise à col cassé possède des renforts au niveau des coudes, et il en est de même pour le pantalon à hauteur des genoux. Cet adjudant porte des pattes de col qui révèlent la couleur de son arme, associée à un petit insigne métallique en forme de char (les blindés et l’artillerie arbo­raient des pattes de col de la même couleur : noires passepoilées de rouge). Dans l’armée Rouge, les combattants de tous grades portaient des insignes de col en métal, qui servaient à identifier l’arme de leurs porteurs, car la couleur des pattes et du passepoil ne suffisait pas à faire la distinction. C’était notamment le cas pour les offi­ciers, dont les pattes de col étaient invariablement passepoilées d’or.

Tankiste, 2ème Garde – Corps blindé, 1943

Durant le service, les tankistes russes portaient une combinaison théoriquement noire ou bleu marine, mais en temps de guerre de nombreux coloris furent employés, allant du noir au gris. L’équipage était doté d’un casque en cuir (plus tard en toile noire) rembourré, muni d’oreillettes pour abriter les écouteurs. La combinaison de guerre comportait un col rabattu, une fermeture ventrale à glissière et une ceinture en toile assortie à boucle métallique. Une poche à rabat était plaquée sur la poitrine, du côté gauche, et une autre sur la cuisse droite, tandis que deux poches fendues à hauteur des hanches permettaient d’accéder aux poches de la culotte de cheval, en dessous. Bien après le début du conflit, un nouvel uniforme deux pièces fut élaboré pour les tankistes, et en hiver ces derniers recevaient un manteau trois quarts en peau de mouton. Jusqu’à la fin de la guerre, ils ne portèrent jamais aucun insigne sur leur uniforme, et ce n’est qu’à l’occasion du défilé de la victoire à Moscou en 1945 que les équipages se virent requis d’arborer une combinaison noire avec pattes de col, épaulettes et autres décorations.