France
Char lourd français
Très puissant, avec d’impressionnante capacités. Dès 1935, apparaît la nécessité pour l’armée française de posséder un char de combat lourdement blindé ; c’est dans cette optique le B1 fût amélioré, son blindage passant à 60 mm. La première commande de ce char, désigné par l’appellation B1 Bis, eut lieu en janvier 1936.
Quelques améliorations furent apportées au B1 Bis par rapport à son grand frère le B1, notamment une nouvelle tourelle APX 4 équipée d’un canon de 47mm SA 35. La puissance du moteur fut également modifiée pour compenser la prise de poids de l’engin ; atteignant 307 CV. En revanche, la capacité du réservoir ne changea pas, limitant son autonomie à 150 km.
Ce dernier problème devait s’avérer crucial pendant la campagne de France où les problèmes logistiques rendaient l’approvisionnement en carburant aléatoire. L’autre grand problème de conception résidait dans le fait que le canon de 47 était considéré comme une arme secondaire et donc commandé par le chef de char, ce qui diminuait la cadence de tir.
Ce problème devait être corrigé avec le B1 ter qui embarquait un tireur spécifique dédié. Malgré tout, son blindage était exceptionnel pour l’époque, le rendant quasiment invulnérable (contrairement à la légende, la grille sur le côté du char était blindée et ne représentait en rien un point faible du char).
Après la défaite, les Allemands les réutilisèrent : 24 furent reconvertis comme lance-flammes et les autres en canons automoteurs. Quelques unités tombèrent entre les mains de la Résistance en 1944, et servirent à libérer Paris.
Spécifications techniques
Production | 380 unités de 1938 à juin 1940 |
Motorisation | Renault 6 cyl. de 307 Ch. |
Vitesse maximale | 28 km/h |
Autonomie | 150 km |
Équipage | 4 hommes |
Masse | 31,5 tonnes |
Longueur | 6,52 m |
Hauteur | 2,79 m |
Largeur | 2,50 m |
Blindage | Min: 20 mm / Max: 60 mm |
Armement | 1 canon de 75 mm ; 1 canon de 47 mm ; 2 mitrailleuses Châtellerault M de 7,5 mm |