Tunisie

Dates : 14 – 22 février, et 20 – 25 mars 1943.

Les Allemands craignaient une offensive alliée en direction de Sfax, ce qui aurait coupé leurs forces en deux. Pour neutraliser cette menace, ils projetèrent d’attaquer la base de ravitaillement alliée de Tébessa. Mais, pour ce faire, il leur fallait forcer le col de Kasserine. Les forces allemandes étaient composées des 10e et 21e Panzerdivisionen du général von Arnim et d’unités de l’Afrikakorps d’Erwin Rommel. Les Alliés, quant à eux, disposaient du 2e corps américain du général Lloyd R. Fredendall et d’éléments de la 1ère armée britannique, commandée par le général Anderson.

 

Soldats américains dans la passe de Kasserine

Soldats américains dans la passe de Kasserine

Kasserine

Le plan des Allemands était le suivant : von Arnim devrait attaquer Kasserine avec toutes ses forces blindées, tandis que les troupes de Rommel attaqueraient par le sud, les deux devant se rejoindre au col de Kasserine. Le 14 février 1943, les Panzerdivisionen de von Arnim prirent Sidi Bou Zid et repoussèrent la contre-attaque lancée par la 1ère DB américaine. Le 15 février, l’Afrikakorps prit Gafsa (au sud) et se dirigea vers Kasserine. Le 19, Rommel envoya la 21e Panzerdivision attaquer Tébessa et Thala.

En réplique à cela, le général Alexander prit le commandement et envoya la Ière armée britannique renforcer les positions américaines. Ces troupes empêchèrent Rommel d’effectuer sa percée. Le 22 février, Rommel replia ses troupes sur la ligne Mareth. Trois jours plus tard, Kasserine et Sidi Bou Zid furent repris par les Alliés.

 

Le fossé antichar de Mareth

Le fossé antichar de Mareth

Le 6 mars, les 10e, 15e et 21e Panzerdivisionen furent envoyées en direction de Médenine (où se trouvaient les dépôts de ravitaillement britanniques). Mais les Alliés stoppèrent les blindés allemands qui durent se replier après avoir perdu 1/3 de leurs effectifs. Kasserine coûta 2 000 hommes aux Allemands, 2816 tués et blessés aux Américains, auxquels il faut ajouter 2 459 prisonniers. Les autres forces alliées, toutes nationalités confondues, perdirent plus de 5 000 hommes.

La ligne Mareth

Rommel dut quitter l’Afrique du Nord le 12 mars 1943, sous ordre personnel de Hitler. Von Arnim se retrouva seul chef des forces allemandes en Tunisie. La VIIIe armée britannique (commandée par le général Montgomery), qui se trouvait sur place, reçut des renforts qui se matérialisèrent sous la forme des Forces Françaises libres du général Leclerc. Le 20 mars, un gigantesque assaut fut lancé contre les positions allemandes – le front était large de 30 km ! Le 30e corps attaqua parallèlement à la côte, au sud, le 10e corps néo-zélandais, composé de la 2e division et de la 8e bridage de blindés et dirigé par la général Freyberg, encercla les Allemands.

Le 26, la 2e division parvint à El Hamma, se retrouvant ainsi sur les arrières allemands, et complétant l’encerclement. La 1ère DB coupa les lignes allemandes en deux. La 1ère armée germano-italienne (commandée par le général Messe) fut forcée de battre en retraite en direction de Gabès, et venait de perdre 70 000 hommes. Montgomery prit Gabès le 6 avril, capturant 2 000 soldats de l’Axe et forçant le restes des troupes à se replier encore plus au nord.

La jonction entre les forces américaines et britanniques eut lieu le 7 avril ; toute résistance allemande cessa le 11. Kasserine fut la dernière grande offensive allemande en Afrique du Nord.