France
Dates : 18 – 23 novembre 1944.
L’objectif des Alliés était d’atteindre le Rhin en passant par les Vosges. Les Alliés envoyèrent le général Jacob Devers (commandant du VIe groupe d’armées américain), le général de Lattre de Tassigny (commandant de la Ière armée française) et le général Leclerc (commandant de la 2e DB). Les Alliés avaient donc engagés 5 DB et 10 DI, pour un total de 250 000 hommes et de 750 chars.
La frontière allemande était défendue par le général Hermann Balck (plus tard remplacé par Himmler) et son groupe d’armées du Rhin, soit 200 000 hommes et 350 chars. Après le débarquement de Provence, l’armée alliée progressait rapidement dans la vallée du Rhône.
Les Alliés tendirent une embuscade à Montélimar entre le 23 et le 28 août 1944 pour piéger la XIXe armée allemande du général Friedrich Wiese. Mais celle-ci parvint à s’échapper. Le 2e corps français progressait alors sur la rive ouest du Rhône tandis que le 6e corps américain avançait sur la rive est. Les Français libérèrent Lyon le 2 septembre. Le VIe groupe d’armées américain comprenait la VIIe armée américaine de Patch et la Ière armée française.
Le 11 septembre, les troupes de De Lattre effectuèrent une jonction avec celle de la IIIe armée de Patton près de Dijon. Eisenhower voulait qu’un front soit ouvert sur le Rhin. C’est alors que commença la campagne de Lorraine.
La Ière armée française effectua une percée vers le sud à partir du 15 novembre, elle prit alors la direction de Belfort. Le 18 novembre, la 9e division coloniale contourna la ville pour rejoindre la frontière suisse. Le 19, la 2e division marocaine pénétra dans les faubourgs de la ville, puis le 20, dans la ville même. Les combats de rue durèrent plusieurs jours. Metz tomba aux mains de la IIIe armée de Patton le 18 novembre 1944 après deux semaines de combats.
Au centre, les troupes de Devers furent confrontées aux Ière et XIXe armées allemandes qui livrèrent une résistance acharnée. De plus, elles étaient appuyées par la Ve Panzerarmee. Le 23 novembre, la 2e DB de Leclerc libéra Strasbourg. Les arrières de la XIXe armée allemande furent isolés à Colmar. Lire la suite sur l’article Offensives sur la poche de Colmar.
À la mi-décembre, la France était entièrement libérée. Ces combats coûtèrent aux Alliés 35 000 tués et blessés et aux Allemands 70 000. Après cela, les troupes allemandes durent se replier sur la ligne Siegfried. Le front du Rhin était maintenant ouvert.