Croiseur lourd HMS Exeter

Royaume-Uni, 1929

Croiseur lourd britannique

Le croiseur lourd Exeter, relativement célèbre pour son combat courageux contre le Graf Spee, avait en fait été précédé par l’HMS York, légèrement différent. Ces deux unités avaient en commun la coque (plus large de 2.5 cm sur l’Exeter), la protection, l’armement, ne différant que par leur design, cheminées et mâts étant penchées, et la superstructure de passerelle différente sur le York, coulé par des vedettes explosives X-Mas italiennes en Méditerranée. L’Exeter comme le York répondait au souci de l’amirauté de trouver une succession aux « County » construits précédemment et jugés trop grands et trop coûteux. De ce fait, ils se présentaient avec un tonnage réduit de 4000 tonnes, des dimensions inférieures, une tourelles de 203 mm en moins, tout en conservant la meilleure vitesse et la meilleure protection possible.

L’Exeter lors de son combat contre le Graf Spee, le 13 décembre 1939, au Rio de la Plata

En 1939, à la veille de la bataille du Rio de la Plata, il avait conservé son artillerie AA originelle, soit 4 pièces de 102 mm en affûts simples, 4 petites pièces de parade de 45 mm, et deux de 40 mm AA. Après avoir été malmené par les obus du Graf Spee, perdant entre autre sa seconde tourelle et envahi par l’incendie, il fut contraint de s’éloigner dans un panache de fumée. Il parvint à Joindre Port Stanley (Malouines) pour réparations, puis revint en métropole pour des travaux plus importants de 14 mois. Il en ressortit avec des mâts tripodes, un radar, de nouveau équipements de conduite de tir, une DCA composée de 8 pièces de 102 mm en tourelles doubles, 2 affûts octuples de 40 mm, de nouvelles torpilles, tandis que la hausse de pièces principale était relevée.

Dès sa sortie on l’envoya en Extrême-Orient pour assister la force composite ABDA qui tentait de faire face au raz de marée Nippon. Après la Chute de Singapour, l’Exeter rejoignit Java, ou se situait le dernier bastion allié. Cette force, menée par le contre-amiral Hollandais Karel Doorman, portant sa marque sur le DeRuyter et donnant ses ordres grâce à un officier de liaison, allait tenter de s’opposer au passage d’un convoi de 40 navires de la force d’invasion Nippone, fortement gardé par 4 croiseurs lourds et 15 destroyers. L’enjeu était de parer à la chute de java, risquant d’ouvrir les portes de l’Australie.

Au cours de la première bataille de la mer de Java, les Japonais, dont le moral était excellent, entamèrent un duel d’artillerie tandis que leurs destroyers se rapprochaient pour une attaque massive à la torpille. l’Exeter reçut un obus de gros calibre du Nachi dans sa salle des machines et fut contraint de s’éloigner à 16 nœuds, compromettant la cohésion de la force alliée. Deux jours plus tard, il faisait de nouveau face aux croiseurs lourds Japonais Nachi, Myoko, Ashigara et Haguro, disposant chacun de 4 pièces de 203 de plus que lui, et il subit un feu mortel. Il n’en fut sauvé que par l’action résolue de son escorteur, le destroyer HMS Electra. Avec l’arrivée de la nuit, les navires Hollandais furent coulés, et l’Exeter contraint de fuir une nouvelle fois, joignant Surabaya. Réparé provisoirement, il tenta de rejoindre avec ses destroyers le port de Ceylan. mais l’Exeter, faute de réparations suffisantes, ne pouvait filer que 23 nœuds, et le 1er mars à l’aube, lors que la vaille il avait été repéré par l’aviation Nippone, il fut rattrapé par les 4 croiseurs Nippons. L’Exeter, et ses destroyers HMS Pope et Encounter, firent face pendant deux heures avant d’êtres détruits tous les trois. l’Exeter, chaviré, refusait cependant de couler et l’on décida de le saborder. Pendant ces préparatifs, un destroyer japonais s’approcha et le torpilla à bout portant. Il explosa et sombra en emportant le reste de son équipage. Les survivants furent repêchés pat l’escadre ennemie et subirent le même sort terrible que les autres forces Britanniques prisonnières en Extrême-Orient.

Spécifications techniques